Thierry Weill : « La Pro League doit être viable et profitable »

Alors que la 3e saison de Pro League démarre, mercredi, à Amsterdam avec le déplacement des Red Panthers dans l’antre des championnes olympiques néerlandaises, la Fédération internationale de hockey (FIH) règle les derniers détails de la compétition. Un rendez-vous attendu par les joueurs et les supporters qui retrouveront le chemin des stades. Une édition à laquelle ne participeront pas l’Australie et la Nouvelle-Zélande en raison des contraintes de voyage imposées par leurs autorités. Pour Thierry Weill, le CEO de la FIH, il est essentiel de commencer à réfléchir au futur du format pour en assurer sa subsistance et son rayonnement dès la saison 2023-2024.

Thierry Weill, la Pro League entame sa 3e saison, mercredi, à Amsterdam. Mais avec quelles ambitions ?
« Nous espérons vivre une saison dite normale même si l’Australie et la Nouvelle-Zélande ne participeront pas à cette édition en raison de la situation sanitaire mondiale. Mais nous sommes parvenus à garantir la participation de l’Inde et de l’Espagne, chez les dames. Chez les messieurs, nous sommes encore en négociations avec le Canada et l’Afrique du Sud, chez les messieurs. C’est en raison de ces longues discussions que nous avons pris du retard pour publier le calendrier complet de la saison. Mais ces remplaçants devraient nous permettre de disputer une saison complète avec 144 matches. »

Y aura-t-il un nouveau Final 4 à l’issue de la saison ?
« Non. Car il est trop complexe de demander à une nation d’organiser ce rendez-vous sans aucune garantie d’y participer. C’est engager beaucoup de frais sans être certain de récupérer ses billes. La seule nation qui peut prendre ce risque, ce sont les Pays-Bas qui sont quasi assurés de voir leur équipe dames ou messieurs, y prendre part. Mais je peux en revanche confirmer qu’il y aura bien un prize money pour le vainqueur de l’édition 2022 même si nous n’en avons pas encore établi le montant (NDLR : en 2021, les Red Lions ont remporté 15.000$). »

Le format a été signé pour 4 ans. Vous allez l’évaluer avant de le poursuivre ?
« Bien entendu. Et je veux pouvoir en discuter très rapidement avec l’ensemble des nations participantes. Il faut que nous rendions la formule viable et profitable pour les différentes parties. »

Mais est-ce qu’il ne manque pas avant tout un réel enjeu sportif à la Pro League ?
« C’est évident. Il faut avant tout instaurer un système de montée ou de relégation. La compétition ne peut pas être une ligue fermée. C’est pour cela que nous avons créé la Nation’s Cup qui permettra à des pays de conquérir leur place en Pro League. Cela nous permettra ensuite de se servir du format pour assurer une qualification directe pour les JO ou pour une Coupe du monde. Mais, actuellement, les Fédérations nationales n’ont pas suivi… »

Entretien : Laurent Toussaint

Photo : Virginie Lefour (Belga).

Pour découvrir et lire l’entièreté de l’entretien avec Thierry Weill, c’est ici dans Le Soir +. 

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