Cela fait une quinzaine de jours que l’avenir des sept Red Lions évoluant aux Pays-Bas est au centre de toutes les discussions en Belgique et aux Pays-Bas. Reviendront-ils au pays après l’été ? Poursuivront-ils l’aventure en Hoofdklasse ? Les spéculations vont bon train vu l’augmentation envisagée du nombre de jours d’entraînements (de trois à quatre) de l’équipe nationale en cas de qualification olympique, à Brasschaat, l’été prochain. Si certains avaient annoncé un retour massif des internationaux, la situation semble moins tranchée que prévu. Petit état des lieux avec les principaux intéressés.
Thomas Briels (Oranje Zwart) : « Je suis en pleine réflexion mais la décision sur mon avenir est extrêmement difficile à prendre. Cela fait sept saisons que j’évolue ici. Je suis chez moi à OZ. Je joue avec mes amis. Ce club fait partie de ma vie. Il m’a construit en tant que hockeyeurs puisque je suis arrivé Eindhoven à 20 ans. Mais je dois, aujourd’hui, prendre la meilleure décision pour être au top niveau au moment d’aborder les Jeux olympiques. Il y a beaucoup d’éléments qui entrent en ligne de compte et ce choix sera également émotionnel. Si je reviens en Belgique, ce sera au Dragons. J’y retrouverai les joueurs avec qui j’ai appris le hockey. Cela pourrait constituer une bonne option pour avoir l’opportunité d’évoluer, chaque semaine, avec plusieurs de mes coéquipiers en équipe nationale. Je dois rencontrer, au plus vite, le président d’Oranje Zwart pour décider au plus vite quelle suite donner à ma carrière. »
Vincent Vanasch (Oranje Zwart) : « Il y a 99% de chances que je reste à OZ. Je discute actuellement avec mes dirigeants pour trouver un terrain d’entente qui puisse agréer les deux parties. J’ai signé un contrat portant sur deux saisons et je souhaite honorer celui-ci. Mais je pense sincèrement qu’il n’y aura pas de souci pour la suite. J’ai appris énormément durant cette saison et le niveau de la compétition aux Pays-Bas est incomparable avec celui du championnat belge. Ma situation est quelque peu différente de celle de Thomas et d’Elliot en tant que gardien. Mon absence lors des entraînements sera moins problématique que pour mes deux coéquipiers puisque je ne pourrai plus, à l’avenir, m’entraîner qu’une fois par semaine à Eindhoven. »
Elliot Van Strydonck (Oranje Zwart) : « Pour être honnête, cette décision n’est pas évidente à prendre. Et mon cas est également assez particulier puisque je serai papa au mois de juillet. L’aspect vie privée prendra donc une part prépondérante dans le choix de mon futur club. Il y a, aujourd’hui, 80% de chances que je rentre en Belgique. Pourtant, je me sens parfaitement bien à OZ et j’adore ce club. Mais je dois penser à ma future famille et les longs trajets seront incompatibles avec ma future paternité. Mais si je reviens en division d’honneur, ce sera uniquement dans une équipe qui pourra me proposer un véritable défi sportif. Pour être totalement honnête avec toi, je discute avec le Waterloo Ducks, le Beerschot et le Léopold. Je veux décider rapidement car cela me trotte en tête depuis trop longtemps. Mais je n’ai encore donné mon accord à personne. Il me faut d’abord des garanties avant de signer dans un nouveau club. »
Tom Boon (Bloemendaal) : « J’ai envie de décider au plus vite mais il y a encore certains éléments importants qui doivent s’éclaircir. Soit je reste à Bloemendaal, soit je rentre en Belgique. Mais je n’ai pas trop envie de m’étendre sur le sujet pour le moment. Ce que je peux juste te dire, c’est que je communiquerai immédiatement ma décision dès que mon choix sera posé. »
Simon Gougnard (Bloemendaal) : « Je prendrai une décision cette semaine ou, au plus tard, la semaine prochaine. Nous avons clairement reçu le message de la part du staff de l’équipe nationale et chacun devra faire un choix en âme et conscience. Actuellement, la balance ne penche pas plus du côté de la Belgique que du côté des Pays-Bas. Si je m’en réfère uniquement aux aspects sportifs, le championnat néerlandais reste meilleur que la division d’honneur. Mon choix sera-t-il lié à celui de Tom Boon ? Pas nécessairement… Mais, nous avons naturellement discuté tous les deux de notre avenir. C’est une possibilité de poursuivre, ensemble, dans le même club mais, en aucun cas, un impératif ou une obligation. »
Loïck Luypaert (Kampong) : « Pour le moment, je suis plutôt zen par rapport à la situation. J’ai signé un contrat de deux ans avec le club et il n’y a pas de raison que je quitte Kampong. Mon coach souhaite que je reste et je n’ai donc pas l’intention de rentrer en Belgique. Je suis très heureux ici et je peux profiter d’un environnement idéal pour me préparer pour les prochaines échéances de l’équipe nationale. Mais c’est évident que je dois me mettre autour de la table, dans les prochains jours, avec mon Président afin de trouver un accord financier pour la saison prochaine. »
Nous ne sommes pas parvenus à joindre Sébastien Dockier (Den Bosch). L’Anversois est lui aussi en plein questionnement concernant son avenir. S’il rentre en Belgique, il devrait opter pour un retour aux sources en choisissant le Beerschot qui a fait de son ancien attaquant, une priorité, pour la saison prochaine. Mais l’attaquant des Red Lions devrait rencontrer la direction de Den Bosch, ce vendredi soir, pour discuter de la suite de ses aventures en Hoofdklasse.
Interviews : Laurent Toussaint