L’Allemagne rêve d’un troisième titre olympique consécutif

Si la Belgique s’est positionnée à l’issue de la phase de groupe comme l’un des principaux prétendants à une médaille d’or dans le tournoi, d’autres nations possèdent également de sérieux arguments à faire valoir au moment d’aborder la seconde semaine de compétition. Alors que sept pays s’étaient officiellement déclarés candidats pour terminer sur le podium, à l’issue de la quinzaine, les cinq premières rencontres de poule ont quelque peu redistribués les cartes et trois équipes, outre les Red Lions, sont en lice pour décrocher le titre olympique, lors de la finale, jeudi, à Deodoro.

A commencer par l’Allemagne, troisième au classement mondial, mais surtout double championne olympique en titre. Les joueurs de Valentin Altenburg, qui ont terminé en tête du groupe B, montent en puissance dans le tournoi. Et même s’ils ne prestent pas encore à leur meilleur niveau, ils restent redoutables pour forcer une décision. Ils ne s’avouent jamais vaincus et, comme lors de chaque grand rendez-vous international, ils parviennent toujours à arracher des points capitaux dans les dernières secondes. Les Allemands ont ainsi accroché un partage à 8 secondes de la fin du match face à l’Argentine et un succès face à l’Inde alors qu’il ne restait plus que 3 secondes au chrono du stade. Enfin, l’expérience de Tobias Hauke et de Moritz Fürste, toujours considérés comme faisant partie des meilleurs joueurs du monde pourrait les aider à décrocher une troisième médaille d’or consécutive.

L’Australie toujours bien en course

L’Australie fait naturellement, elle aussi, partie des favoris. Les numéros 1 mondiaux et champions du monde en titre ont une mission à Rio. Détrôner les Allemands et régner à nouveau, sans partage, sur le hockey mondial. Médaillés de bronze, à Londres, et à Pékin, les Kookaburras n’ont toujours pas digéré ces affronts. Mais l’équipe océanienne est à la traîne depuis l’entame du tournoi (avec deux défaites face à la Belgique et à l’Espagne). Toutefois, la bête blessée pourrait trouver un second souffle et son meilleur niveau dès les quarts de finale (et le choc face aux Néerlandais) et ainsi retrouver de sa superbe.

Enfin, les Pays-Bas ont toujours performé aux JO. Nos voisins sont champions d’Europe et rêvent de renouer avec l’or, comme en 1996, et en 2000. L’équipe, qui avait accroché l’argent à Londres, semble plus équilibrée et expérimentée que jamais avec des individualités qui peuvent clairement faire basculer une rencontre à l’image de Robert van der Horst (meilleur joueur du monde en 2015), Jeroen Hertzberger ou Mink van der Weerden.

Mais à côté de ces incontournables, plusieurs nations restent aux aguets pour créer la surprise. La formule des quarts de finale est sans pitié. En 60 minutes, tout peut arriver et la moindre baisse de régime peut se payer cash. Les ténors devront donc se méfier des outsiders. L’Inde (le futur adversaire des Red Lions), l’Espagne ou l’Argentine n’ont pas effectué le voyage à Rio pour se contenter d’un simple rôle de figuration. L’Inde possède ainsi un palmarès impressionnant aux JO avec six médailles d’or consécutives entre 1928 et 1956, et veut renouer avec son passé glorieux. Ces nations, à leur meilleur niveau, pourraient, elles aussi, finir dans le Top 4, à condition de réaliser un exploit, dimanche.

Laurent Toussaint (à Rio de Janeiro).

Photo : FIH.

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