A quelques heures du tout premier match de l’équipe nationale dames dans une compétition olympique, l’entraîneur des Panthères faite le point sur l’état de forme et l’ambiance qui règne dans son groupe. La Belgique affronte, d’entrée, l’un des grands favoris pour la médaille d’or. Et pour rivaliser avec l’équipe des Pays-Bas, les Red Panthers devront réussir une prestation parfaite, comme elles l’avaient réussi il y a quelques semaines face à l’Allemagne, avec une victoire 0-1 à la clé.
Pascal, comment abordez-vous ce rendez-vous olympique ?
« Le groupe est extrêmement serein. Les joueuses sont prêtes même si elles sont parfaitement conscientes que cette quinzaine olympique s’annonce extrêmement difficile. Après les premiers jours qui ont permis au groupe de prendre contact avec son environnement, celui-ci est, à présent, totalement concentré sur son tournoi. Les joueuses étaient très fatiguées et elles avaient perdu beaucoup d’énergie lors de leur arrivée et de leurs premiers pas dans le village. Il fallait apprivoiser toute cette agitation et cette agitation si particulière. Voilà pourquoi nous voulions arriver à Londres largement à l’avance. C’était essentiel. »
Tu es satisfait des dernières semaines de préparation ?
« Oui, tout à fait. Le plus important est que nous parvenons à jouer de mieux en mieux au hockey. On se rapproche, petit à petit, du Top 10 mondial mais nous mesurons encore bien le chemin qu’il reste à parcourir. Face aux grosses nations mondiales, chaque erreur se paie cash. Le groupe continue à progresser mais pas assez vite à mon goût. Il y a des équipes qui ont eu plus d’un an pour travailler sur la préparation des JO, alors que nous n’avons eu que quatre mois à partir de notre qualification au Beerschot, sans compter la longue parenthèse accordée pour disputer la fin du championnat. Nous avons donc progressé mais il y a encore de la marge. »
La victoire contre l’Allemagne a-t-elle décomplexée définitivement les joueuses sur l’étendue de leurs capacités ?
« C’est exact que cette victoire nous a fait le plus grand bien. Il s’agissait, en fait, de notre premier succès depuis le qualificatif olympique. Lors de ce tournoi, nous avons réalisé un match plein et nous avons réussi à marquer en toute fin de partie. C’est effectivement devenu l‘une de nos rencontres références. »
Vous débutez par un gros morceau avec les Pays-Bas. Pas évident pour prendre confiance dans le tournoi.
« C’est certes l’une des meilleures équipes du monde mais je pense très sérieusement que nous pouvons les embêter si nous évoluons à notre meilleur niveau. Nous n’avons rien à perdre contre les Néerlandaises. Et il vaut certainement mieux les affronter en début du tournoi car c’est tout à fait le style d’équipe qui va progresser et prendre confiance au fil des rencontres. »
Une onzième place vous satisferait-elle à l’issue du tournoi ?
« J’ai toujours été très clair à ce sujet. Nous voulons impérativement gagner notre dernier match. Que ce soit lors de la rencontre pour la onzième place, la neuvième place ou même la finale (Rires). Non, plus sérieusement je pense que l’on doit viser la onzième place mais on ne sait jamais prédire comment va se dérouler l’ensemble du tournoi et ce qui va se passer durant les matchs de poule. »
Entretien : Laurent Toussaint (à Londres)