Une première historique pour le Watducks

La troisième fut la bonne pour les dames du Watducks qui, après deux finales perdues, ont enfin mis la main sur le premier titre de leur histoire. Victorieuses lors de la manche aller (1-0), les Brabançonnes savaient qu’elles allaient devoir contenir les assauts anversois pour conserver leur avantage. Ce qui n’était pas de l’avis de Lauranne Struijk qui ouvrait la marque (29e), redonnant espoir à ses couleurs. Mais comme très souvent cette saison, Waterloo trouvait les ressources nécessaires pour faire face et revenir dans la rencontre. Marie Ronquetti, oubliée à un mètre du but, égalisait rapidement (32e). La bonne gestion et le bloc défensif des filles de Lisa Letchford faisaient le reste pour remporter un titre mérité (1-1). « Il n’y a pas de mots pour décrire notre joie, glissait Charlotte Verelst, la capitaine des Brabançonnes. L’Antwerp a joué crânement sa chance, mais nous avons évolué en équipe, comme nous savons si bien le faire. Notre bloc défensif a tenu le choc, sans trembler. Les filles se sont battues sur chaque balle pour décrocher ce premier sacre de champion. Rentrer dans l’histoire du club, c’est forcément magnifique pour nous. »

D’autant plus que les Waterlootoises n’étaient pas vraiment attendues à pareille fête après une saison faite de hauts et de bas. « Mais nous avons retrouvé notre jeu en fin de championnat. S’il avait quelque peu perdu ses principes en milieu de saison, connaissant un creux inattendu, le groupe a su réagir au bon moment pour se remettre en selle. Et depuis un mois et demi, on a retrouvé une véritable équipe sur le terrain. »

Une équipe capable d’enfin mener à bien sa mission. Après deux finales et une demi-finale perdues, les toutes nouvelles championnes de Belgique ont enfin conjuré le sort. « Cela faisait quatre ans que j’étais ici et j’estime que nous méritons ce qui nous arrive, souriait, pour sa part, Sophie LimaugeC’est l’accomplissement d’un travail de longue haleine. Et surtout, une étape supplémentaire dans la croissance de cette équipe qui est loin d’avoir atteint son meilleur niveau. Les hommes sont au top belge depuis longtemps et nous avons à cœur de suivre leur exemple. Les jeunes du club reçoivent leur chance et, jusqu’à présent, nous en récoltons les fruits. »

Poussées dans leurs derniers retranchements en demi-finale face à La Gantoise, les Waterlootoises ont, jeudi et dimanche, affiché une plus grande maturité et, surtout, un certain calme. Ce qui, au décompte final, a pesé dans la balance. « Le fait est que nous avons dû nous battre pour nous hisser en playoffs, ajoutait Charlotte Verelst. L’équipe a donc dû montrer du caractère pour arriver où elle est aujourd’hui. C’est ce que nous devrons retenir pour les prochaines saisons. »

Car à l’inverse des hommes, où le Dragons domine outrageusement le championnat belge, la compétition dames se veut très ouverte et indécise. Et ce, depuis de très nombreuses saisons.

Sébastien Hellinckx, In Le Soir, lundi 14 mai 2018.

Photo : Belga.

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