Les Brabançonnes à 70 minutes de l’histoire

Héroïques lors de la séance des shoot-outs des demi-finales, les dames de l’Antwerp et du Waterloo Ducks avaient méritoirement décroché leur ticket pour la finale. Une finale qui sentait le soufre et la revanche, puisque les Anversoises avaient remporté leur dernier titre lors de la saison 2014-2015 en écartant les Brabançonnes wallonnes en finale, pour décrocher leur 18e titre.

Cependant, depuis lors, les Waterlootoises ont grandi et pris de la bouteille, au travers des playoffs qu’elles disputent pour la quatrième année consécutive. Grinta, esprit collectif et sens du sacrifice ont façonné un groupe capable d’aller décrocher le premier titre de l’histoire du club en dames. Et si la première occasion de cette manche aller, disputée au Braxgata, était à mettre à l’actif de l’Antwerp, c’est bien le Watducks qui contrôlait, dans l’ensemble, la rencontre, s’en remettant à la jeune France De Mot pour inscrire l’unique but de la rencontre (27e) pour décrocher une précieuse victoire. La moitié du chemin est effectué pour les filles de Lisa Letchford, mais le titre est loin d’être acquis.

« Nous n’en sommes qu’à la moitié du parcours, et il n’y a aucune raison de fanfaronner, calmait Gloria Comerma, très active tout au long de la rencontre au milieu de terrain. C’est forcément très intéressant d’avoir remporté ce match, mais nous devrons confirmer notre prestation dimanche. »

À l’image d’une Aisling D’Hooghe, la gardienne du Wat’, très attentive, les joueuses du président Dohmen ont cependant leur sort en mains. Si elles ne perdent pas dimanche, le sacre sera en poche. « Il s’agira de ne pas fermer la boutique. Car on pourrait le regretter. Ce jeudi, nous avons parfaitement défendu, et c’est ce qui a fait la différence. »

Un bloc défensif que l’Antwerp n’a que trop rarement contourné, butant très souvent sur un stick d’une Waterlootoise bien placée. « Honnêtement, nous ne méritons rien sur cette manche aller, se rendait à l’évidence Sofie Gierts, la coach des Anversoises. Nous n’avons jamais été dans la rencontre et nous n’avons jamais mis l’énergie nécessaire pour se créer des occasions ouvertes. » La faute, notamment, à un manque de créativité flagrant à l’approche du cercle adverse. « Nos passes n’étaient pas assez tranchantes. Et lorsque nous parvenions enfin à prendre la défense de vitesse, nous faisions les mauvais choix. En fait, l’équipe s’est un peu endormie tout au long du match. »

Dans septante minutes, le champion de Belgique version 2018 sera connu. Impossible cependant d’annoncer, aujourd’hui, qui soulèvera le trophée. « J’espère que nous nous battrons sur chaque balle, que nous jouerons notre jeu et que nous garderons la confiance », glissait encore Gloria Comerma. La seule garantie, c’est que les deux formations s’entraîneront d’ici à la manche retour aux shoot-outs. Car la probabilité que la finale se joue lors de cette loterie demeure…

Sébastien Hellinckx, In Le Soir, lundi 11 mai 2018.

Photo : Marc Lequint.

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