Le quatrième but inscrit par Etienne Tynevez, juste avant le coup de sifflet final, a résonné comme une véritable claque. Pourtant, quelques secondes plus tôt, Jeff De Winter était parvenu à égaliser pour les Anversois et devait offrir un partage largement mérité aux troupes de Philippe Goldberg. Mais ce résultat (3-4), face aux champions gantois, devant leur public, a suscité un véritable choc dans le groupe, qui est resté ensemble durant plus de quinze minutes avec son coach. Un long moment durant lequel l’équipe a pris le temps de se dire les choses en face, afin d’aplanir directement certaines frustrations avant que la situation ne se complique. Le coach a pris la parole en premier en passant un savon à ses joueurs. C’est ensuite le capitaine, Loïck Luypaert, qui a mis ses partenaires devant leurs responsabilités, en haussant, lui aussi, le ton et en insistant sur la nécessité de se montrer moins naïfs lors de ces rencontres au sommet. Enfin, Arthur Van Doren, mesuré et didactique comme à son habitude, a essayé de désamorcer la situation après cette première défaite de la saison (en six rencontres).
Le capitaine des Red Lions a également pris le temps d’expliquer les raisons de cette réunion de crise après ce revers face à Gand : « Ce qui est grave, c’est que nous avons perdu face à une équipe qui, selon moi, n’a pas montré assez pour mériter sa victoire. Nous n’avons pas été présents lors de la première période et nous n’avons pas suivi les consignes. Nous leur avons offert l’avantage. Mais ensuite, quand nous avons suivi le plan, cela a tourné comme il le fallait. Nous ne pouvions jamais perdre cette rencontre. Il est essentiel de se regarder dans le miroir. Toujours. Sinon, c’est impossible d’avancer. Cela nous est arrivé deux fois en une semaine : face à Kampong, en EHL, puis face à la Gantoise. Nous avons pas mal joué, mais ce sont des équipes du top qui ont l’habitude de gagner. Ils ont cette efficacité et cette capacité à changer le momentum. Et si vous n’êtes pas à 100 % dans votre match, vous ne pouvez pas gagner. C’est une étape très importante que nous devons encore franchir. Vous pouvez proposer le meilleur hockey du monde, mais cela ne permet pas toujours de gagner les matchs. Il faut, simplement, parfois, être cynique. Et c’est cela que nous devons encore apprendre. »
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Photo : Jonas Roosens (Belga).