Malgré la qualification, Emilie Sinia était bien fidèle au poste, ce matin, à 08h00, à l’Athénée Bracops Lambert, à Anderlecht. Pas question pour elle de faire l’impasse sur son premier cours d’éducation physique de la semaine. Cela fait maintenant cinq ans que la joueuse du Dragons enseigne aux jeunes filles de 16 à 18 ans, parallèlement à sa carrière avec l’équipe nationale débutée en 2002 (mais interrompue entre 2003 et septembre 2008). « Je possède un statut de sportif de haut niveau après de la Communauté française qui est également mon employeur. J’ai donc droit à 30 jours ouvrables lors desquels je peux m’absenter pour me consacrer au Belgian Panthers. Il existe des périodes lors desquelles il est très difficile de combiner les deux activités même si l’objectif final en valait largement la peine. En fin de préparation pour le qualificatif, j’ai dû me calmer et adapter mes cours car je ne pouvais travailler aussi dur avec mes élèves alors que j’étais soumise à un rythme intense avec l’équipe nationale. Mais très clairement, j’ai aujourd’hui besoin des deux activités pour mon équilibre. »
En période classique, le planning de la semaine est bien rempli pour les Panthères. Jugez plutôt : les filles s’entraînent habituellement trois fois par semaine, deux fois au complet et une fois en petit groupe (à Bruxelles ou à Anvers). Ces séances « individuelles » permettent de travailler spécifiquement certains aspects plus techniques sous les ordres de l’un des membres du staff. Au total, les joueuses passent ainsi près de sept heures et demie sur les terrains auxquelles s’ajoutent deux ou trois sessions de fitness. A côté de cela, il ne faut pas oublier les deux entraînements hebdomadaires en club qui durent, en moyenne, deux heures et demie par séance. Un programme pratiquement équivalent à celui des Red Lions !
Mais lors des préparations de grands rendez-vous internationaux, les entraînements deviennent quotidiens (il s’agit bien souvent de deux sessions d’une heure et demie) et ils s’enchaînent avec les rencontres amicales. « Nous travaillons alors tous les jours avec parfois un jour de congé qui nous permet de recharger les batteries. Nous n’avons pas encore reçu notre programme jusqu’aux Jeux mais j’imagine que nous allons poursuivre les entraînements « classiques » jusqu’à la fin du championnat avant d’entamer une nouvelle période full-professionnelle jusqu’au début des JO. »
Un programme conséquent, qui implique de nombreux sacrifices, mais qui est un impératif pour appartenir de manière durable au top mondial…
« Un programme pratiquement équivalent à celui des Red Lions ! »
Un peu sexiste… Non ? Pq ne seraient-elles pas capables de s’entrainer autant qu’eux ? Elles courent p-t moins vite, mais aussi longtemps non..?
Bonjour,
Je ne vois pas ce qu’il y a de sexiste dans ce commentaire… Il s’agit juste d’une comparaison. Ni plus, ni moins !
Bien à vous
Laurent