De retour en division d’Honneur, après une année en D1, les Liégeois avaient bien l’intention de ne pas trop patienter pour engranger leurs premières unités, cette saison. Ce duel face au Daring constituait, d’ailleurs, une magnifique opportunité pour l’Old Club de lancer sa marche en avant. Sa courte défaite, dimanche dernier, face au Dragons (7-6) avait d’ailleurs laissé un goût de trop peu à l’ensemble du groupe qui n’a rien lâché face aux Molenbeekois pour arracher ces 3 points. A l’image de son capitaine, Tom Dawance, à nouveau au four et au moulin. « Nous méritons cette victoire. Nous avons progressé chaque semaine mais nous ne rentabilisions pas nos progrès. Nous étions conscients de l’opportunité qui nous était offerte. Nous y avons crû dès l’entame des débats même si nous avons souffert durant le premier quart-temps. »
Si l’arrivé de deux internationaux néo-zélandais (Charl Ulrich et Luke Holmes), a évidemment augmenté le niveau de l’équipe, c’est bien la qualité intrinsèque du noyau et de sa jeunesse ,qui a gagné en expérience ces dernières saisons, qui permet, aujourd’hui, aux Liégeois de proposer ce niveau de jeu. « Nos jeunes ont pris de la bouteille et ils ont emmagasiné un maximum de confiance en D1. On ne se retrouve pas là par hasard. Il y a plus d’expérience et de métier. Notre système de jeu a toujours été identique. Il est toujours très offensif même si, paradoxalement, face aux Molenbeekois, nous avons joué plus bas. Mais ce qui a fait la différence face à un adversaire individuellement et techniquement plus fort, c’est le mental. Nous avons joué avec notre cœur et le 12e homme a parfaitement joué son rôle. »
Mais personne ne s’enflamme après ce succès comme le confirme le manager, Mathieu Neuprez. « Il n’y a pas de pression comme dans d’autres équipes. Nous ne sommes pas des professionnels et nous jouons pour le plaisir. Au pire, nous redescendrons en D1. Ce groupe est très jeune et il sera encore là dans 2 ans. L’idée du maintien est savoureuse mais il faudra laisser 2 équipes derrière nous. Il faudra toutefois saisir les opportunités quand elles se présenteront mais on se dit qu’il y a moyen. »
Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 3 octobre 2022.