Après leur courte victoire (2-1) à domicile, samedi, les Flandriens étaient bien conscients que tout restait à faire pour faire vaciller le club brabançons qui évolueraient pour la manche retour devant leurs supporters. Voilà pourquoi ils souhaitaient prendre l’initiative dans ce duel en tentant d’ouvrir rapidement le score. D’ailleurs après seulement 89 secondes de jeu, ils obtenaient déjà un premier penalty. Mais c’est à la 15e minute qu’Alex de Paeuw ouvrait les hostilités et lançait cette demi-finale retour. Le Watducks réagissait dans la foulée et égalisait sur un sleep puissant dans le plafond de Victor Charlet (20e). Les échanges étaient intenses et les duels très nombreux. Et, juste avant la pause, le défenseur international français s’offrait un doublé, à nouveau, sur penalty.
En seconde période, chaque équipe connaissait ses moments forts et la rencontre restait indécise. A la 41e minute, Charles Masson servait parfaitement Blaise Rogeau qui égalisait pour les Gantoise. Deux minutes plus tard, Jeremy Wilbers isolé dans le cercle redonnait l’avance aux siens avant de créer l’écart après plusieurs minutes de domination locale. Mais les visiteurs n’étaient pas prêts à abdiquer et Pepiin Scheen faisait 4-3 à la 55e minute. Les Brabançons obtenaient encore un dernier penalty mais celui-ci était mal stoppé et le score ne bougeait plus. C’est donc aux Shoot-outs qu’allait se décider l’issue de la demi-finale. Et à ce jeu-là, ce sont les Gantois qui émergeaient après l’arrêt de Tomas Santiago sur la tentative du capitaine Gauthier Boccard.
Une finale inédite
Gand, qui n’a appris que jeudi soir que son équipe messieurs participerait aux demies, suite à la condamnation du Léopold, atteint enfin cette finale qu’il attendait depuis de très nombreuses saisons. De quoi combler son maître à jouer, Antoine Kina, qui disputera donc l’EHL la saison prochaine. « Ce que nous avions appris de la première manche, c’est qu’il était essentiel que nous conservions notre structure. Nous l’avons mieux fait et c’est ce qui nous a permis de revenir au score. La semaine dernière n’a pas été évidente avec cette attente mais nous avons saisi notre chance. Nous avons bien travaillé et surtout analysé notre adversaire. Notre premier objectif de la saison était d’atteindre les playoffs et tout le reste ne serait que du bonus. Maintenant, nous y sommes et nous mettrons tout en œuvre pour nous imposer en profitant de l’instant. Le Racing possède un peu plus d’expérience que nous à ce niveau mais nous devrons garder notre calme et la structure pour avoir une chance de remporter le titre. »
Du côté de Waterloo, la déception était immense après voir terminé en tête de la compétition régulière à l’issue de la phase classique. A l’image de son défenseur, Elliot Van Strydonck. « Je pense que ce qui nous a manqué aujourd’hui, c’est un peu de chance. Nous avons bien joué mais nous avons loupé certaines possibilités en fin de rencontre. Je ne pense pas que cela se soit joué lors de la 1e manche. Le résultat n’était pas catastrophique. Nous avions les cartes en main pour tuer ce match et nous ne l’avons pas fait. C’est très frustrant ! »
Le week-end prochain, à Louvain-la-Neuve, la Gantoise retrouvera le Racing en finale. Les Bruxellois ont remporté leur second duel face au Braxgata (3-1). Les Anversois avaient pourtant ouvert le score, sur stroke, via Loïck Luypaert après seulement 2 minutes de jeu mais Tanguy Cosyns, Cédric Charlier et Jérôme Truyens parvenaient à inverser la tendance et à offrir cette qualification à leurs nombreux supporters qui attendent un nouveau titre de champion depuis… 1941.
Laurent Toussaint, In Le Soir, dimanche 1er mai 2022.
Photo : Virginie Lefour (Belga).