THOMAS BRIELS : « AUX PAYS-BAS, IL N’Y A JAMAIS DE MATCH FACILE DURANT LE CHAMPIONNAT ! »

Lors du premier tour de l’EHL, il n’y a pas que les équipes belges qui se sont mises en évidence lors du long week-end à Eindhoven. Les amateurs de hockey ont également remarqué les prestations de trois de nos représentants exilés à Oranje-Zwart. Sander Baart, Thomas Briels et Simon Gougnard portent, en effet, les couleurs du leader actuel du championnat des Pays-Bas. L’occasion est donc excellente de s’intéresser à la Hoofdklasse et aux différences avec notre compétition domestique.

Thomas, Simon, pourquoi avoir opté pour les Pays-Bas ?

Thomas : « Oranje Zwart m’a contacté, il y a deux ans, juste avant les Jeux olympiques à Pékin en me proposant de rejoindre l’équipe. Je n’ai pas hésité très longtemps vu qu’il s’agit d’une des meilleures équipes mondiales avec des stars d’envergure internationale. A côté de cela, j’ai toujours rêvé, depuis mon enfance, de jouer aux Pays-Bas. J’ai tout de même attendu deux jours avant de rendre ma décision. Mais ce me semblait être une évidence car j’ai toujours voulu devenir le meilleur possible. Et que pouvais-je rêver de mieux que de m’entraîner ou de me frotter au gratin mondial en rejoignant la Hoofdklasse. Je n’ai jamais imaginé que je resterai aux Pays-Bas aussi longtemps mais je me sens ici comme chez moi. »

Simon : « A la base, j’avais prévu de passer une seule saison en Hoofdklasse. J’avais opté pour une année sabbatique afin d’apprendre le Néerlandais et de disputer la compétition  néerlandaise. Je comptais ensuite revenir en Belgique et commencer des études en Sciences Eco. Finalement, j’ai reçu une proposition d’OZ et cela a clairement changé la donne. Je recevais l’opportunité d’évoluer dans l’un des meilleurs clubs européen ! J’ai dû trouver un moyen de pouvoir combiner cela avec des études. C’était la meilleure solution pour le hockey mais également pour ma formation. »

Quel sont les grandes différences en termes d’entraînements et de préparation ?

Simon : « Nous nous entraînons cinq fois par semaine et souvent pendant la journée. En effet, que ce soient les étudiants ou ceux qui travaillent, tout le noyau adapte son horaire en fonction du club. L’encadrement est plus professionnel et le niveau des entrainements est très relevé. Lorsque vous avez la chance d’évoluer avec des joueurs comme David Alegre ou Rob hammond, le niveau des séances de préparation est très important. »

Thomas : « En Belgique, la plupart des clubs s’entraîne trois ou même parfois deux fois par semaine. Chez nous, c’est inconcevable. Il faut compter, au minimum, cinq séances hebdomadaire. Les entraînements sont intensifs et il est capital de travailler dur pour avoir une chance de jouer le dimanche. La concurrence est importante et il est donc inconcevable de se cacher ou de ne pas tout donner. A côté de cela, je m’entraîne encore avec l’équipe nationale, le mardi matin et le mercredi soir. Ce qui signifie qu’il n’est pas rare de m’entraîner sept fois par semaine. »

Le niveau de la compétition est-il aussi élevé que certains l’affirment ?

Simon : « Il est plus élevé qu’en Belgique. Ce sont des véritables combats qui ont lieu  chaque weekend. Tout le monde peut l’emporter dans chaque confrontation. Le week-end dernier, HDM, que beaucoup considèrent comme le club le plus faible du championnat, a battu Rotterdam. C’est dire… Enfin, le nombre de joueurs internationaux est aussi plus important que chez nous. C’est également un facteur important dans ce constat. »

Thomas : « Je suis assez d’accord avec Simon. Les Internationaux proviennent de tous les pays du monde : Australie, Espagne, Angleterre, Irlande, Argentine, sans oublier les Néerlandais eux-mêmes ! Tous les dimanches, vous évoluez donc contre tous les meilleurs mondiaux. Il n’y a jamais de match facile. Personnellement, je trouve que c’est en termes de vitesse et de physique que le jeu est supérieur à la Belgique. »

Vous vous voyez revenir jouer en Belgique dans les prochaines années ?

Simon : « Naturellement que je reviendrai en Belgique. Ma famille et tous mes amis sont là-bas. Mais par contre, je ne peux pas dire à quel moment cela va arriver. Je vais d’abord me donner le temps de terminer mon Bachelor… »

Thomas : « Oui, bien sûr que je veux revenir évoluer en division d’honneur dans le futur. Mais avant cela, je veux encore apprendre un maximum. De cette manière, j’espère pouvoir encadrer nos jeunes talents du mieux possible. Mais pour le moment, c’est super, ici, à Oranje-Zwart. Nous avons équipe extrêmement forte et compétitive. Nous pourrons encore remporter de nombreux trophées. Donc tant que je me plais à Eindhoven, je suis prêt à rester ici encore rester un petit moment ! »

La présence de Thomas à OZ a pesé dans la balance au moment de choisir ton nouveau club ?

Simon : « C’est évident que j’ai opté pour le club d’Eindhoven parce que Thomas évoluait ici. Ca me permettait d’avoir déjà un ami dans le noyau qui parlait la même langue que moi. Cela a clairement facilité mon intégration dans l’équipe. »

Entretien : Laurent Toussaint


© Frank Uijlenbroek

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