Au moment de clôturer la première partie de leur tournoi, les protégés de Shane McLeod sont conscients qu’ils n’ont pas emprunté la chemin escompté pour atteindre le dernier carré. Après une bonne prestation face à l’Espagne, ils ont été à la peine face à l’Angleterre. Une défaite qui les a obligé à soigner leur dernier sortie face à la Russie pour terminer à la 2e place du groupe. Trois rencontres qui ont leur permis de tirer de saines conclusions sur leurs prestations et qui doivent leur permettre d’enclencher la vitesse supérieure, face aux Pays-Bas, lors des demi-finales (ce soir, à 20 heures).
1. Développer un jeu simple et collectif. Chaque fois que les Red Lions ont appliqué cela à la lettre, ils sont parvenus à prendre le dessus sur leurs adversaires. S’appuyer sur le collectif fait partie intégrante de leur ADN même s’ils possèdent de nombreuses individualités. « Je crois que notre force principale durant ces dernières années est de posséder un jeu fluide avec beaucoup de rythme à la balle et dans les enchainements », souligne Cédric Charlier. « Nous proposons également beaucoup de variations dans les sorties dans de défense. Mais pour cela nous devons plus respecter nos positions. Nous voulons à nouveau tendre vers cela. Maintenant, après les 3 premiers matchs, il y a énormément de positif à retirer.»
2. Soigner les gestes de base. Depuis l’entame du tournoi, on sent évidemment cette équipe en rodage. Les joueurs n’ont eu cesse de le répéter depuis des semaines. La préparation pour ce type de compétition dure habituellement plusieurs mois. Ici, ce sont les Jeux de Tokyo qui sont en ligne de mire et l’Euro tombe un peu tôt dans leur processus de développement. Alors qu’habituellement, ils sont irréprochables au niveau des « basics » (gestes de bases), il y a beaucoup trop de déchet technique dans le jeu. « Nous avons besoin de disputer un maximum de rencontres pour gommer cela », poursuit l’attaquant bruxellois. « Ces rencontres de très haut niveau n’ont rien à voir avec la préparation. En match, tout va beaucoup plus vite. Il faut donc prendre le rythme mais cela va se roder tout seul. Cela nous permettra de développer un jeu plus rapide et plus fluide. Il faut pouvoir prendre les bonnes positions pour jouer en 2 touches de balle. Le but est de monter en puissance et c’est ce que nous faisons depuis samedi. »
3. Se poser moins de questions. Plusieurs joueurs l’ont reconnu, la sérénité n’est pas encore totalement présente dans le groupe. Certains joueurs se posent encore beaucoup de questions durant les matches pour trouver les automatismes et le bon positionnement. C’était normal durant la phase de poule mais maintenant il ne faudra plus trop réfléchir. « Ce n’est pas anormal de cogiter et de discuter dans un processus développement », conclut Cédric Charlier. « Mais nous avons effectué des grands pas depuis l’entame de l’Euro. Nous savons qu’il sera essentiel de mettre plus de caractère sur le terrain pour remporter les 2 prochains matches. Jai toute confiance en cette équipe. L’important sera de gagner et ce peu importe la manière. »
Laurent Toussaint (à Amstelveen).