Après la victoire sur le fil des Anversois lors de la manche de samedi, les Brabançons ne devaient pas calculer pour inverser la tendance. La victoire était obligatoire pour aller chercher les Shoot-outs et continuer à rêver aux lauriers nationaux. Mais, comme lors du match de la veille, la première période était cadenassée par les défenses qui ne laissaient qui de très rares possibilités aux attaquants des 2 camps. Si la possession de balle était à mettre à l’avantage des Anversois, au niveau des occasions, ces 35 premières minutes étaient partagées avec une possibilité pour chacun des finalistes. Un penalty mal négocié du côté du Dragons et un duel gagné par le gardien Tobias Walter sur un duel face à Louis Depelsenaire.
Après la pause, le Waterloo Ducks tentait de prendre le dessus mais malgré 3 p.c., Victor Charlet ne parvenait pas à tromper la vigilance du gardien adverse, réellement très en forme dans ces playoffs. Mais à la 50e minute, c’était la douche froide pour les Brabançons après le but de Cédric Charlier qui démontrait une fois de plus son réalisme et sa percussion dans le cercle. Les hommes de Jean Willems, comme la veille, trouvait cependant les ressources pour revenir directement dans le coup. Et à la 56e minute, Gaëtan Dykmans redonnait le sourire aux siens sur phase de penalty. Toutefois, la joie était de courte durée car, 3 minutes plus tard, le Dragons reprenait l’avance via Lucas Putters. Et rien ne semblait plus pouvoir priver les Anversois d’un 12e titre de champion de Belgique.
« C’est dans l’ADN du Dragons de remporter des titres »
« Je suis tellement fier de cette équipe », précisait d’emblée Florent van Aubel qui fêtait son 7e titre sous le maillot anversois. « Nous étions dans une situation assez délicate et nous avons réalisé quelque chose d’assez incroyable en nous qualifiant pour les demi-finales. Puis, à partir de ce moment-là, nous savions que nous étions capables de tout. C’est le Dragons. Tout le monde a répondu présent. C’est l’ADN du Dragons de gagner des titres même lorsque l’on parle d’une saison de transition. Nous essayons de mettre en place un projet autour duquel nous essayons de fédérer tous les joueurs. Quand cela ne tournait pas, nous avons osé nous dire les choses en face. Nous avons compris nos forces et nos faiblesses. Et nous avons appris à jouer avec cela. Je ne sais pas si nous avons réellement douté à un moment cette saison même quand nous avons connu ces moments délicats. »
Du côté de Waterloo et de William Ghislain, on reconnaissait la supériorité du Dragons. « Il nous a manqué pas mal d’efficacité et certains détails. C’est triste mais c’est comme cela, c’est le sport. Nous voulions le titre mais cela n’est pas tourné comme attendu. Nous avons l’équipe la plus jeune du championnat mais cela ne peut pas constituer une excuse. Nous avons beaucoup travaillé et nous essayons de bâtir une structure solide pour les prochaines années. Il nous manque encore un peu d’expérience même si ce n’est pas celle-ci qui nous fait perdre le titre. »
Le Dragons, après un premier tour très moyen, a donc réussi à trouver les ressources nécessaires pour atteindre son pic de performance au meilleur moment. Et avec cette groupe et cette mentalité, l’équipe pourrait très bien remettre le couvert dès la saison prochaine. Une promesse que les Anversois mettront certainement tout en œuvre pour tenir mais, cette fois-ci, dès le mois de septembre.
Laurent Toussaint
Photo : Kristof Van Accom (Belga)