Que ce soit du côté de Woluwe-Saint-Pierre ou d’Uccle, le sentiment prédominant, dimanche soir, à l’issue de la manche aller des demi-finales, était bien évidemment la frustration après la courte défaite (2-3) face, respectivement, au Dragons et au Waterloo Ducks. Les deux équipes bruxelloises pouvaient se mordre les doigts après avoir eu, pendant une partie des débats, le match en main et surtout une réelle possibilité d’engranger un premier succès, à domicile qui plus est. Néanmoins, la nouvelle formule leur permet de conserver toutes leurs chances pour décrocher leur ticket pour la finale des 8 et 9 mai prochains puisqu’en cas de victoire, c’est aux shoot-outs que se concluront ces demies.
Du côté de Xavier De Greve, le coach de l’Orée, c’est effectivement la sérénité qui reste de mise à un peu plus de 48 heures de la manche retour. « Durant l’ensemble du match, nous avons très bien défendu, malgré la puissance offensive adverse, avec des attaquants rapides et expérimentés comme Cédric Charlier et Florent van Aubel. Malheureusement, nous avons commis deux grosses erreurs directes sous la pression anversoise et nous l’avons payé cash. Toutefois, notre adversaire a bien réussi en convertissant ses 2 p.c. en toute fin de rencontre. Nous avons tiré les leçons de cet échec et nous allons corriger le tir. Je sais que nous pouvons proposer mieux, alors que ce n’est pas le cas du Dragons qui ne pourra pas être meilleur collectivement. Je suis donc très confiant au moment d’aborder ce second rendez-vous. »
Le stratège sampétrusien devra pourtant se passer des services de Manu Stockbroekx (commotion cérébrale) et de Louis Willems. Mais pas de quoi perturber le plan préparé par le coach bruxellois. « Il faudra garder la structure durant 70 minutes. Nous corrigerons les erreurs de placement et nous proposerons un bloc défensif encore plus solide. Nous devrons aussi nous montrer beaucoup plus efficaces sur penalty. Nous avons également préparé spécifiquement les shoot-outs, avec trois séances de travail consacrées à cet exercice si particulier. Nous avons ainsi fait appel à des gardiens d’autres clubs pour nous entraîner. Il faudra faire preuve de sang-froid, et c’est l’expérience qui parlera. Ce sera réellement du 50-50. »
Le Léo doit retrouver plus de sérénité
Du côté de Waterloo, le Léopold aura également son destin entre les mains. Dominateurs en première période face aux Brabançons, les Ucclois sont retombés dans leurs travers au plus mauvais moment, alors que les hommes de Jean Willems ont fait parler leur efficacité offensive après la pause. « Nous avons malheureusement loupé notre fin de match », regrette le T1, Robin Geens. « Nous étions frustrés car cela fait déjà plusieurs rencontres que nous devons tuer les matchs et que nous n’y parvenons pas. Une rencontre dure 70 minutes. Mes joueurs ne sont pas restés concentrés sur leurs objectifs et ils sont sortis de leur match. Nous devons donc retrouver de la sérénité. Mais je le répète, rien n’est joué et c’est à nous d’évoluer à notre meilleur niveau pour atteindre à nouveau la finale. »
Dernier champion en titre, le Léo sait qu’il devra revêtir son habit de gala pour surprendre le Watducks (qui reste sur 15 matchs sans défaite) à domicile. Mais Robin Geens sait parfaitement quel devra être son message pour vaincre sur la plaine de Waterloo. « Il faudra rester calme et surtout se montrer patient pour frapper au bon moment. Nous devrons juste gagner et prouver que nous ne sommes pas l’équipe d’un seul titre. »
La place en finale risque donc bien de se jouer à la loterie des shoot-outs à Brasschaat et à Waterloo. Les quatre équipes en sont parfaitement conscientes et elles ont donc travaillé en conséquence. Ces demi-finales s’annoncent plus disputées que jamais… à l’image de cette saison passionnante.
Laurent Toussaint, In Le Soir, vendredi 30 avril 2021.
Photo : Virginie Lefour (Belga).