Léopold Langen : « Un rêve de gosse »

Après treize défaites consécutives en championnat, l’Old Club de Liège a (enfin) stoppé l’hémorragie à Namur (3-3) et retrouvé (un peu) le bonheur des jours heureux, ce qui souligne à la fois la force de caractère du collectif sang et marine et son envie de profiter au maximum de cette expérience du top niveau, pour progresser et ne surtout rien regretter. « Cela fait plus d’un an maintenant, puisque le groupe n’a pas bougé durant l’entre-saison, que nous travaillons tous énormément, mais nous n’avons pas eu beaucoup de chance lors du premier tour », concède Léopold Langen. « Nous sommes cependant animés par une mentalité liégeoise, qui nous dicte de ne jamais rien lâcher (sourire). »

Menés à trois reprises ce dimanche, les Rocourtois sont à chaque fois revenus au score, se promettant de ne plus revivre les pénibles scénarios de ces derniers mois durant lesquelles ils finissaient inéluctablement par s’écrouler, se liquéfier. « Ici, c’est même l’inverse puisque nous avons égalisé à quelques secondes à peine de la fin du match, nous avons évité le pire. » Ce qui n’empêche pas le Verviétois, qui s’appuie sur des événements récents, de décharger un soupçon de déception à la sortie de ce duel avec des Namurois que le promu a, dans son ensemble, fort bien maîtrisé. « Quand nous les affrontons en amical, nous l’emportons. En championnat, la donne est différente, pourtant nous avons encore eu la possession. Ils ont obtenu deux p.c.… et les ont convertis, du 100 % de réussite. De notre côté, nous nous sommes procuré de belles occasions, mais avons encore fait preuve de trop de gentillesse dans le cercle. L’efficacité est un point à corriger. »

Sur le même bateau

Il reste 9 rencontres, 9 finales, pour se mettre à rêver d’un maintien qui, au vu du déroulement de la phase classique, tiendrait du miracle. Dans un monde traversé par une crise sanitaire sans précédent où les zones grises se superposent et déjouent toute forme de logique, l’Old Club de Liège aurait néanmoins bien tort de baisser les bras. L’évolution des dynamiques et des équilibres, dans une mini-compétition qui a vu tous les écarts se réduire, peut rapidement changer la donne. « Bien sûr que nous y croyons », confirme Léopold Langen. « Avec un peu de chance, tout est possible. Nous sommes tous des potes, nous avons embarqué sur le même bateau et c’est ensemble que nous envisageons de nous en sortir. »

Meilleur buteur de l’équipe cette saison – 6 goals, dont celui du 2-2 le week-end passé –, il montre, à sa manière, la voie à suivre. Sans se prendre la tête, sans se prendre pour ce qu’il n’est pas : « Cette division d’honneur est un rêve d’enfant. Il y a 4 ans, j’évoluais encore en D3 et j’ai eu la joie de monter d’un cran chaque année. Aujourd’hui, j’affronte des gars dont j’avais le poster affiché dans ma chambre (il rigole). Je m’enrichis de cette aventure et je tente de prendre mes responsabilités puisque je suis désigné pour tirer les p.c. Ce qui est agréable, j’espère ainsi pouvoir aider l’équipe. »

Alors, « simple » sursaut d’orgueil ou amorce d’une vraie relance ? La réception ce dimanche de l’Herakles, leader des playdowns, devrait nous en dire plus à ce sujet…

Young Kruyts, In La Meuse, mardi 2 mars 2021.

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