Yannick Domken : « Convaincu que, oui, nous avons bien notre place dans cette division d’honneur »

Malgré l’enchaînement des défaites, l’Old Club garde la foi et un œil bienveillant sur les performances de son équipe première masculine, active en Division d’Honneur, dont la beauté tient à sa manière de se relever, à ne jamais abdiquer. Un refus du renoncement qui finira bien par porter ses fruits. Et pourquoi pas dès ce dimanche, contre Braxgata ?

Avant-dernier du championnat, avec sept revers en autant de sorties, dix buts marqués pour quarante-deux encaissés, l’Old Club est pris dans la grisaille automnale, ainsi remontent à la surface les limites d’un promu qui constate chaque week-end l’écart qui peut séparer la division d’honneur de la Division 1. Une constance dans les résultats qui n’embarrasse pourtant pas l’équipe sang et marine, dont l’idée première est de hausser le niveau de jeu sans (trop) se préoccuper du contexte chiffré. « L’apprentissage se poursuit et la progression est bonne », assure Yannick Domken, le coach adjoint liégeois. « Malgré les scores qui peuvent paraître sévères, nous tenons tête à nos adversaires pendant une cinquantaine de minutes. Nous ne sommes pas loin d’accrocher nos premiers points, ce qui serait une juste récompense pour tout le travail fourni. » La construction d’une équipe du top implique essentiellement une volonté d’aller dans la même direction, sans resserrer les options, de trouver un équilibre sans craindre de tomber, encore et encore. À cet égard, les Sang et Marine sont parés, le collectif vit bien : « C’est un noyau très soudé, qui sait d’où il vient – il était encore en Division 2 il y a deux ans – et qui mesure tout le chemin qui lui reste encore à parcourir. En tant que Petit Poucet, il est nécessaire de profiter de tous les moments. Et quand je vois comment les joueurs mettent de l’intensité dans les entraînements et les matches, je me dis qu’ils restent très motivés. »

Le respect des concurrents

Yannick Domken insiste sur les valeurs de camaraderie qui aident à chercher la lumière, sans s’inquiéter de la façon dont le groupe peut se cogner aux murs et trébucher. Les plus grands espoirs naissent inéluctablement dans l’obscurité. « Nous étions encore à égalité avec l’Orée, le leader, à quelques instants de la fin de partie. Nous avons même eu des possibilités pour passer devant. Finalement, l’expérience des internationaux bruxellois a fait la différence. Nous ne sommes pas à la ramasse sur le plan technique, tactique ou physique. Ce qui nous manque juste, c’est cette connaissance de la Division d’Honneur, qui ne s’achète pas… C’est elle qui doit nous permettre de mieux gérer nos temps forts, ainsi que ceux de nos concurrents. »

Les Liégeois parviennent donc à regarder au-delà du classement général, à s’enrichir des améliorations qui fleurissent dans leur jeu et à s’enhardir en recueillant les témoignages élogieux qui proviennent de l’extérieur. « Une grande satisfaction est de voir que nos adversaires nous respectent », confirme encore le T2. « Ils sont quelque peu étonnés de ce que nous pouvons proposer sur l’aire de jeu. Et ils comprennent que pour nous battre, ils sont contraints de sortir leur meilleur hockey. C’est pourquoi je suis convaincu que nous avons bel et bien notre place dans cette DH. »

La venue des Anversois de Braxgata, qui ne l’ont emporté qu’à une seule reprise depuis le début de saison, offre à l’Old Club une belle occasion d’enfin décoller et de consolider certaines bases. « Le manque de points actuel ne nous préoccupe pas, mais il faudra tout de même ne plus tarder. Lors des playdowns, qui regroupent les 6 dernières équipes, les unités seront divisées en deux, un peu comme cela se passe en football. Et il faudra terminer dans le top 3 afin de se maintenir. Si nous comptons trop de retard sur la ligne de départ, cela deviendra bien compliqué. »

La marge de progression des Sang et Marine est encore très importante, suffisante pour s’imaginer un avenir dans le plus beau championnat du royaume. S’il faut convenir que la marche est haute, le staff et la direction savent que l’état d’esprit demeure positif, malgré les difficultés sportives et… sanitaires. « Nous n’avons pas encore pu bénéficier de l’apport de nos deux internationaux, qui ne sont toujours pas qualifiés, alors que nous ne disposons même pas du dixième du budget de certains matricules. Clairement, nous ne jouons pas dans la même cour à ce niveau. Et la pandémie complique forcément nos rapports, ce qui est difficile pour un groupe qui se caractérise par son sens de la camaraderie. »

Young Kruyts, In La Meuse, samedi 17 octobre 2020.

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