La Belgique s’apprête à disputer, en Argentine, l’un des tournois les plus importants de ces dernières années. En effet, il s’agit de la dernière chance pour les joueurs d’Adam Commens de décrocher leur billet pour la Coupe du monde, qui se déroulera à New Delhi l’an prochain. C’est à Quilmes, dans la banlieue de Buenos Aires, qu’ils tenteront d’arracher le dernier ticket disponible.
Pour ce faire, ils devront terminer à la première place du qualificatif qu’ils disputeront en compagnie de l’équipe locale, de l’Irlande, de la République tchèque, du Chili et des Etats-Unis. Il faudra donc terminer à l’une des deux premières places à l’issue des cinq premiers matchs avant de remporter la « finale » du dimanche. Un échec en Amérique du Sud serait un coup d’arrêt terrible dans la progression des Red Lions (après un podium à l’Euro 2007 et une participation aux J.O.).
La réussite devrait dépendre de cinq éléments clés, qui joueront pour ou contre nos compatriotes.
1. Loïc Vandeweghe. Le retour de l’ancien capitaine des Red Lions a fait un bien fou au groupe. Le Gantois possède une impressionnante expérience internationale mais surtout une présence qui rassure. Lorsque l’équipe ne trouve pas de solution, Loïc est l’élément qui peut relancer la machine ou trouver la clé pour débloquer une situation.
2. Les blessés. Le forfait de dernière minute d’Alexandre De Saedeleer, dont la blessure ne s’est pas complètement résorbée, est un coup au moral pour le groupe. Le défenseur était incontournable depuis plusieurs mois dans la défense belge. Enfin, John John Dohmen, l’un des pions majeurs du dispositif, ressent une gêne au genou et qui le handicape dans ses mouvements depuis deux semaines. A surveiller !
3. Le manque d’expérience. C’était le point faible de la Belgique lors du championnat d’Europe à Amsterdam en août dernier. Adam Commens avait suffisamment insisté sur ce point à l’issue du tournoi. Le groupe est toujours très jeune mais il a pris de la bouteille durant ces dernières semaines. Il possède en tous cas toutes les qualités pour confirmer en Argentine. Felix Denayer doit devenir le véritable patron de cette équipe avec, à ses côtés, de solides lieutenants comme Simon Gougnard ou Tom Boon. C’est le moment ou jamais pour la relève de s’affirmer.
4. Les p.c. Le penalty est l’une des armes les plus redoutables dans le hockey moderne. Et la Belgique possède des tireurs de qualité avec Jérôme Dekeyser et Grégory Gucassoff. Toutefois, la machine a parfois tendance à s’enrayer et le pourcentage de conversion n’est parfois pas à la hauteur des grosses nations mondiales comme lors de l’Euro 2009.
5. La gestion de la pression. Le mental n’a jamais été le point fort des nos internationaux. Lorsque les Belges sont au pied du mur, ils perdent parfois leur « hockey » et leur concentration. Le groupe doit rester souder et conscient de ses qualités. Les leaders devront s’affirmer et jouer à fond leur rôle de meneur d’hommes.
Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 14 novembre 2009.