C’est ce dimanche, à midi, que le club débutera la compétition nationale en accueillant Uccle Sport. L’occasion pour nous d’aller faire un saut jeudi à l’entraînement. Nous profitons de la séance photos pour aborder cette nouvelle saison avec le coach Pierre-Emmanuel Coppin. « La préparation commençait à devenir longue », commence PEC qui avait prévu des tests physiques ce jeudi pour une partie du noyau.« Les filles sont prêtes à 80 %. C’est vrai qu’elles ne sont pas pros mais on leur demande de l’être quand même. Il faut donc aussi gérer l’aspect mental. »
Pour ce qui est des ambitions, le coach est clair. « Le maintien, pas plus, sans pression et en prenant du plaisir. Car on a quand même intégré 12 nouvelles jeunes, des U19 et U16. C’est très chouette ce sang frais car cela apporte une nouvelle énergie à l’équipe qui n’a cependant pas fort changé pour le reste. Le groupe a donc une très grosse marge de progression à tous les niveaux et c’est un projet sur trois ans. Monter pour aller ensuite perdre tous les matches dans l’élite puis se faire chiper nos meilleures joueuses, ce n’est pas intéressant. Cela ne sert à rien d’aller en DH si tu n’as pas un budget de 300.000 euros. »
Un peu plus loin, nous retrouvons la présidente Dominique Jamar et la responsable sportive Élites Nancy Pauwels impatientes de reprendre la saison. « Elle s’annonce prometteuse, enrichissante et challenging (sic) », commence la présidente avant de se rendre compte que l’acronyme de ces trois mots est PEC. « En fait, cette saison est cruciale pour pérenniser nos investissements. Voilà quatre années que nous avons nos nouveaux terrains, ici, à Hastedon et le nouveau club house devrait être terminé fin du mois. Cela va redonner un esprit de club. Et puis avec la crise sanitaire, on sent qu’il faut relancer la machine. »
Plus que jamais, le fil rouge du Hockey Namur est axé sur la formation. « Avoir autant de jeunes dans le noyau Dames 1, c’est un grand changement par rapport à la saison dernière. On sent que la génération derrière est ultra-motivée, un peu comme cela avait été le cas avec les garçons il y a 4-5 ans, car c’est sur eux qu’on s’était focalisé en premier dans notre projet. Mais maintenant que notre école des jeunes arrive à maturité, notre objectif, c’est de garder nos meilleurs joueurs et joueuses. »
Mais ce n’est pas une mince à faire. « Le problème est que, quand ils terminent leur rhéto, ils veulent souvent aller faire leurs études ailleurs qu’à Namur », explique Nancy Pauwels, très fière de cette jeunesse. « La saison dernière, trois joueurs de 16 ans ont régulièrement joué en DH Messieurs. Personne d’autres en Belgique ne fait cela. Et puis, même si nous n’avons pas encore pris un point parmi l’élite, tous les clubs ont salué notre manière de jouer offensivement. En fait nous, quand on apprend, on gagne. »
Vincent Chenot, In Sud Presse, samedi 5 septembre 2020