Arbitre en division d’honneur depuis plusieurs années maintenant, Jurek Ciechanowski représente la région verviétoise au sein de l’élite belge du hockey. Une vocation qui lui est venue après avoir pratiqué son sport dès son plus jeune âge : « J’ai commencé le hockey à 4 ans et j’ai fait toutes mes classes à Verviers. Lorsque j’ai eu 13 ans, j’ai commencé à arbitrer les matchs des dames du club car il n’y avait personne qui était disponible au sein de la structure pour le faire » nous explique-t-il. « J’ai bien aimé ça et de fil en aiguille, j’ai passé mes tests théoriques et pratiques au niveau national puis je me suis lancé dans le bain. Pour être honnête, s’il n’y avait pas eu de place d’arbitre à Verviers, je ne pense pas que j’aurais commencé. C’est donc un concours de circonstances qui a fait que je me suis retrouvé là où je suis maintenant. »
S’il a commencé au plus bas échelon, Ciechanowski évolue désormais dans l’élite nationale depuis plusieurs saisons. Un sacré accomplissement pour le Verviétois : « À vrai dire, il faut toujours un peu de chance pour arriver à ce niveau. Au début, j’ai réussi à me faire ma place chez les juniors, puis chez les dames honneurs directement. Ça m’a plu puis au fur et à mesure, ils m’ont demandé d’aller arbitrer un peu plus haut, jusqu’au moment où j’ai commencé à diriger des rencontres en division d’honneur messieurs. »
Une première division messieurs qui fait partie des meilleurs championnats de la planète et où des champions du Monde comme Tom Boon, Victor Wegnez ou encore Vincent Vanasch évoluent : « C’est toujours sympa de les arbitrer mais il n’y a pas de grande différence avec les autres joueurs. On les gère comme on les a toujours gérés car pour certains, on les arbitre depuis qu’ils sont tous jeunes » affirme-t-il. « Maintenant, c’est sûr que c’est une petite fierté de se dire qu’on a pu diriger un match avec des gars qui font partie du top mondial. »
Si les joueurs de hockey en division d’honneur sont pros, ou semi-pros, ce n’est pas du tout le cas des arbitres, comme nous l’explique Ciechanowski : « Ce qui est très frustrant, c’est de se dire que le monde du hockey a très vite évolué mais que dans l’arbitrage, cela prend plus de temps. Si les joueurs sont pros, ou semi-pros, ce n’est pas du tout notre cas », affirme-t-il. « » Que ce soit au niveau financier ou de la préparation, ce n’est pas le même monde. Ce n’est pas impossible que l’on puisse bénéficier des mêmes conditions que les joueurs un jour, mais cela s’annonce compliqué à mettre en place. »
Nicolas Evrard, In La Meuse, 30 mars 2020.