Alors que la Fédération allemande de hockey a finalement décidé d’annuler les rencontres de Pro League programmées à Mönchengladbach (19 mars) et à Hambourg (26 mars), les joueurs belges se demandent bien de quoi sera fait leur quotidien durant ces prochaines semaines. « Nous avons vu les compétitions s’annuler les unes après les autres », reconnaît l’attaquant Cédric Charlier. « Et on se demandait réellement quand cela allait être le cas pour le hockey. Cela ne nous a donc pas réellement étonnés que la décision soit prise pour la compétition en Division d’Honneur et pour la Pro League. On espérait réellement disputer ces rencontres en Allemagne mais nous comprenons parfaitement la décision. C’est plus l’incertitude générale qui est compliquée à gérer. Les JO sont maintenus pour le moment mais il y a énormément de zones de flous pour les prochains mois. Ce n’est pas évident. Nous ne savons pas ce qu’il va se passer. La situation n’est pas idéale mais elle ne l’est pour personne dans notre pays. Et donc, nous faisons comme tout le monde et nous essayons de nous adapter. »
Du côté du sélectionneur national, Shane McLeod, la journée de vendredi a été consacrée à l’élaboration d’un programme adapté et cohérent pour les prochaines semaines avec Adam Commens, le High Performance Manager des équipes nationales. « Nous y travaillons toujours actuellement. Mais il y a tellement de facteurs à prendre en compte et la situation change d’heure en heure. Nous allons donc voir ce qu’il est possible de mettre en place et ce qui peut convenir à tout le monde. Nous devrions travailler en plus petits groupes afin de prendre le moins de risques possibles. Mais c’est important que les garçons puissent jouer au hockey. Heureusement, il s’agira d’une semaine un plus légère après une semaine très intensive. Ce sont surtout les semaines suivantes qui seront déterminantes et qui m’inquiètent un peu plus. Toutefois, il reste très compliqué de se projeter sur le long terme. Nous devrons sans aucun nous montrer très flexibles. »
La semaine dernière, les Red Lions ont travaillé d’arrache-pied avec 2 doubles sessions programmées, mardi et jeudi. Et si, ils n’ont pas ménagé leurs efforts, ils ont tout de même prêté attention à suivre les règles d’hygiènes élémentaires imposées par la situation sanitaire. « Le matin, on ne se serre évidemment plus la main », reconnaît Cédric Charlier. « Mais comme l’impose le hockey, il y a toujours autant de contacts dans le jeu. Nous essayons simplement de ne plus se congratuler de la même manière après un but. On se « check » plutôt avec le coude. Nous faisons également attention aux petites choses comme se laver les mains le plus régulièrement possible ou ne pas boire à la même gourde d’un coéquipier. »
Rien ne semble donc pouvoir ébranler le groupe qui essaie de ne se focaliser que sur sa préparation olympique. « Évidemment que certains évoquent une possible annulation des Jeux », conclut encore Shane McLeod. « Mais ce groupe sait parfaitement comment s’enfermer dans sa bulle en se focalisant sur ses objectifs. C’est l’une de ses forces principales. Il a déjà démontré à plusieurs reprises sa grande capacité d’adaptation. »
Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 14 mars 2020.
Photo : Dirk Waem (Belga).