Après Verviers, l’arrondissement comptera-t-il bientôt un deuxième club de hockey sur gazon ? C’est en tout cas le projet porté par la Ligue francophone de hockey qui aimerait poursuivre le développement de ce sport, dans la lignée des résultats obtenus par nos équipes nationales. « On estime que tout personne qui veut pratiquer le hockey doit pouvoir trouver un club à maximum 20 ou 30 minutes de route », installe Emilie Sinia. L’ancienne Red Panthers est aujourd’hui chargée du développement à la fédération. « Dans la région germanophone, ce n’est pas le cas et on cherche donc à y développer le hockey. » C’est à Eupen que la fédération aimerait installer ce nouveau club. « C’est une commune sportive et le hockey n’est pas présent. »
Si la fédération porte actuellement le projet, elle est surtout à la recherche de gens prêt à soutenir l’idée et à s’investir pour créer le club. « On a besoin de gens de terrain qui connaissent le contexte et la réalité des Cantons de l’Est », précise Emilie Sinia. « Il faut des profils différents. Des sportifs, des gens dans la comm’, dans l’administratif. On doit identifier les bonnes personnes. » Des synergies pourraient être créées avec le club de Verviers mais aussi avec l’Allemagne. « On aura besoin de germanophones. On pourrait donc se tourner vers ce pays pour trouver des encadrants », ajoute-t-elle.
Ce projet est structuré autour de deux axes. Le premier vise à faire connaitre le sport dans la région. « On va dans les écoles. On forme les professeurs d’éducation physique pour qu’ils puissent faire découvrir le hockey. Le problème, c’est qu’il y a déjà l’unioc, un sport qui ressemble au hockey mais qui n’en est pas. On doit montrer les différences », explique l’ancienne internationale qui ajoute que c’est à l’automne 2020 que ces initiations auront lieu.
Ensuite, il y aura la création d’un club pour absorber les inscriptions et éviter au projet de s’essouffler. En premier lieu, vu les initiations dans les écoles, c’est vers les jeunes que les clubs seront tournés. Mais la fédération n’exclut pas non plus de créer rapidement des équipes d’adultes. « On remarque que, souvent, après avoir inscrit leurs enfants, les parents se mettent ensemble pour former une équipe aussi », glisse Emilie Sinia. Il faudra donc attendre encore un peu mais le projet est sur le rail.
Julien Denoël, In La Meuse, jeudi 5 mars 2020.