De retour en D1 après deux années à l’échelon inférieur, les Liègeois font forte impression. Alors qu’elle visait le top 6, la formation principautaire ne voit que l’intouchable Daring (14 victoires en 14 matches) la devancer au classement. Avec quatre points d’avance sur la troisième place, elle peut légitimement croire à une montée au sein de la prestigieuse division d’honneur.

En ramenant un partage de son dernier déplacement au Pingouin de Nivelles, Liège a assuré l’essentiel, à savoir garder quatre longueurs d’avance sur son poursuivant. « Nous tenons toujours la corde, ce qui m’interpelle d’ailleurs un peu », sourit le président de l’Old Club, Jean-François Bourlet. « À Nivelles, nous aurions même pu ramener la victoire en fin de match, avec un stroke obtenu mais manqué. Nous possédons un bon noyau, avec beaucoup de talent. Notre coach, José Brasa, effectue du très bon travail depuis deux ans. Il est Espagnol et possède beaucoup d’expérience, en ayant notamment coaché l’équipe féminine d’Espagne aux Jeux Olympiques. Il entraîne aussi notre équipe en salle, qu’il a fait monter de D3 en D1, et il est aussi responsable de notre école des jeunes. José prône un style de jeu très offensif, à l’espagnol, nous avons d’ailleurs la 2e meilleure attaque de la série, mais la 6e défense. Nos rencontres sont toujours spectaculaires. » Ce qui devrait être à nouveau le cas dans les prochaines semaines, où le calendrier du club basé à Rocourt s’annonce coriace. Dans l’ordre, les « Sang et Marine » affronteront le White Star (4e ), Wellington (5e ) et le Daring (1er ). La formation liégeoise y verra donc plus clair sur son avenir d’ici trois semaines.

Attention à la trésorerie

« Le White Star et le Daring sont des clubs habitués à la Division d’Honneur, les spectateurs verront du beau hockey », poursuit l’homme fort de l’Old Club, qui réfléchit tout doucement à l’éventualité d’une montée en division d’honneur puisque seules les deux premières équipes du classement final y accéderont. Une possible promotion qui laisse un sentiment plus que mitigé à Jean-François Bourlet. « Ce serait un gros problème, car nous n’avons pas le budget pour évoluer en DH, même avec quelques sponsors en plus. Avec notre budget actuel, nous y ferions un aller-retour, comme c’est le cas pour Namur cette année. Il n’est pas question d’appauvrir le club, notre trésorerie repose beaucoup sur les cotisations des 600 membres. Si nous montons, ce serait la troisième fois après les saisons 1995/1996 et 2007/2008. Les joueurs ont envie d’évoluer à ce niveau et nous ne pouvons pas les en priver. »

Maxime Hendrick, In La Meuse, mercredi 26 février 2020.