La division d’Honneur et Namur, cela n’a jamais été une grande histoire d’amour. La saison dernière, les Dames ont vécu un très long championnat et n’y ont pas glané le moindre point. En 2013-2014, les messieurs avaient aussi connu le faîte de la hiérarchie nationale, avec le même résultat. Il en faut certainement plus pour doucher l’enthousiasme de la coache Joy Jouret qui, pour sa première saison à la tête de l’équipe, l’a amenée à la deuxième place en D1. Suffisant pour acter la montée. « La formule du championnat nous laisse le temps de grandir, d’apprendre et de progresser », souligne-t-elle. « Très sincèrement, je ne sais pas s’il est possible d’éviter les play-down mais ce serait bête de ne pas y croire. Au pire, notre saison se jouera au mois d’avril. »
Les Namurois ont l’équipe la plus jeune de la division, c’est une certitude. Le gardien Harold D’Hayer, Gilles Jacob et Alex Willemart sont volontairement redescendus dans l’équipe 2. Gaël Wyss-Chodat est retourné en Suisse. Fort heureusement, annoncés sur le départ, les Russes Nikitin et Korolev sont restés au bercail même s’ils doivent encore se mettre administrativement en ordre. Seuls transferts, le retour d’Aurel Germain (Daring) et l’arrivée de l’attaquant espagnol Carlos Blanc (Santander). « Il est évident que Gilles Jacob est une grosse perte, sur et en dehors des terrains. Il a formé nos U19 et les jeunes le prennent en exemple. Ceci dit, j’ai toujours des relais sur le terrain, comme Paul Navez, Nicolas De Moor, Bastien Weicker et Leventh Oguz. »
Le groupe n’a pas chômé depuis la reprise, à la mi-juin (!) et les résultats enregistrés lors de la préparation peuvent inciter à l’optimisme. Notamment un nul à Montrouge (4-4), finaliste du championnat de France et deux courtes défaites à Leuven (4-2) et l’Antwerp (2-1), deux équipes de DH. « Nous travaillons notre structure et nos schémas de jeu depuis la mi-août et je suis très contente de notre contenu. Il est évident que nous aurons une tactique plus défensive que la saison dernière mais je constate que les jeunes qui doutaient un peu au début ont déjà pris de la confiance. »
Du haut de ses 22 ans, Nicolas De Moor incarne cette jeunesse ambitieuse et s’apprête déjà à disputer sa sixième saison en Messieurs. « Ce que je retiens surtout de nos matches amicaux, c’est qu’on n’a pas été ultra-dominé et qu’on est capable de gérer la possession face au pressing adverse », déclare le libero et guide de la défense. « Il y a peut-être un peu d’appréhension au moment d’entamer le championnat mais c’est surtout un challenge excitant. Hormis les deux Russes et l’Espagnol, nous ne sommes que des Namurois, c’est dingue. On vivra forcément des moments délicats mais nous travaillons avec un coach mental et c’est une aide précieuse. »
Analyse vidéo le lundi, séances collectives mardi, jeudi et vendredi, musculation mercredi et séances spécifiques le mercredi matin entre… 7h et 8h, les Namurois, tous amateurs, peuvent difficilement être plus impliqués. Premier test grandeur nature, ce dimanche au Braxgata.
Grégory Pierard, In La Meuse, vendredi 13 septembre 2019.