Loïck Luypaert : « La 1e place mondiale, c’est juste une histoire de journalistes ! »

Au lendemain de la qualification pour la finale de la Pro League, les mines étaient fatiguées mais radieuses. Les joueurs avaient passé une courte nuit au moment de rencontrer la presse. Mais tout le monde n’attendait qu’une seule chose : disputer cette rencontre face à l’Australie. Un duel que Loïck Luypaert a accepté de préfacer avec nous.

Loïck, vous avez remporté votre duel face aux Pays-Bas en étant plus intelligents ?
« Il suffit simplement de trouver la bonne manière pour nous imposer et cela ne doit pas toujours se faire en proposant du beau jeu. Nous avons très bien défendus même si nous avons concédé un peu trop de p.c. Et comme toujours nous avons pu compter sur Alexander Hendrickx pour marquer sur penalty quand il est dans un bon jour. »

Il y avait un sentiment de revanche avant cette demi-finale ?
« Tout a fait. Avant le match, j’ai pris la parole et j’ai dit au groupe qu’il y a 2 ans, à l’Euro, nous avions subi une défaite sur ce terrain qui nous restait toujours en travers de la gorge. Nous leur avions offert ce titre de champion d’Europe dans ce stade. Nous étions donc très chauds pour corriger le tir. »

Ce duel a été intense et peut-être plus viril que d’habitude.
« Nous nous connaissons bien et une rencontre entre les deux meilleures nations européennes est forcément particulier. Ce sont les Néerlandais qui ont enflammé ce match. Nous étions durs dans les tacles mais tout à fait corrects. La blessure de Jorrit Croon lors d’un contact avec Simon Gougnard qui a joué la balle les a un peu excités. Ensuite, la réaction de Jeroen Hertzberger méritait plus que le tacle d’Alex Hendrickx donc les arbitres auraient pu prendre leurs responsabilités. »

L’Australie est en pleine forme en cette fin de Pro League. Quelle sera la clé pour les battre.
« La possession de balle sera essentielle comme le penalty offensif et défensif. Ils se rendent un peu intouchables sur et en dehors du terrain. Mais c’est une façade. Nous sommes champions du monde et numéros 1 mondiaux et nous allons assumer ce statut. Ce sera un duel entre les deux meilleures équipes du monde. Je suis content de les affronter. Nous savions en disputant ce Grand Final que nous devons nous farcir deux gros matchs. C’est le cas et je suis impatient d’être demain pour jouer cette finale. »

Vous avez tiré les leçons de votre défaite à Wilrijk, le 9 juin dernier ?
« Nous les avons laissé entrer un peu trop facilement dans notre cercle du côté gauche. Nous n’étions pas très bons à la balle. Nous n’étions simplement pas là. Comme face aux Pays-Bas lors du premier match. Nous continuons à apprendre face à ces grandes nations. Et c’est parfois salutaire de subir une telle défaite pour se remettre en question. Notre groupe est devenu meilleur et c’est cela qui demeure le plus important. »

La première place mondiale sera en jeu demain. C’est quelque chose à laquelle vous accordez de l’importance ?
« Non, pas vraiment. Nous, on veut juste soulever la coupe de cette Pro League à l’issue de ce dernier week-end de compétition. La première place mondiale, c’est juste une histoire de journalistes (Rires) ! »

Entretien : Laurent Toussaint (à Amstelveen).

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