L’Association Royale Belge de Hockey (ARBH) a communiqué, en ce début de semaine, le nombre de hockeyeurs belges affiliés par club. Depuis plusieurs années, la tendance est à la croissance et ce début de saison 2018 ne déroge pas à la règle puisque la Fédération a atteint un nouveau chiffre historique avec 47.239 membres inscrits dans les 94 clubs reconnus en Belgique. 24.518 membres sont représentés à la Ligue de Hockey francophone, contre 22.721 du côté de son pendant néerlandophone.

Leader du ranking belge lors de la précédente communication publique, en mai 2018, l’Orée connaît une petite baisse -passant de 1577 membres à 1519- et voit le Victory lui souffler les lauriers (1589). Ce qui n’empêche pas le matricule woluwéen de dominer le classement francophone, devant le Watducks (1375 membres, 4e belge et 2e francophone). « Nous avons connu une légère baisse mais, globalement, nous demeurons à l’équilibre, soulignait Isabelle Frankignoulle, la présidente du club. Cela nous pousse, forcément, à conserver notre image en effectuant un travail en amont, et en aval, de très haut vol. »

Car ce statut de numéro 1 francophone n’est pas usurpé, l’Orée ayant mis les petits plats dans les grands depuis plusieurs saisons pour offrir un encadrement de qualité à ses membres. « Nous avons une excellente réputation, notamment au niveau de la structure mise en place au sein de l’équipe les jeunes. Chaque année, tant en outdoor qu’en indoor, nous pouvons nous targuer de décrocher de très bons résultats en jeunes et en seniors. »

Un puzzle au niveau des horaires d’entraînement

Mais l’expansion du club est régulièrement freinée par le manque de place rencontré à Bruxelles, les clubs devant se contenter, généralement, d’heures de terrain insuffisantes pour la totalité de leurs membres. « Nous ne cherchons dès lors pas à être le plus grand club. Nous ne bénéficions pas de suffisamment de terrains, et il est hors de question de sacrifier la qualité pour la quantité. »

Il n’empêche que l’Orée continuera à mener la meute des clubs de la capitale et du Brabant wallon, une région principalement prisée par les hockeyeurs. Douze clubs du top 20 dévoilé par l’ARBH proviennent de Bruxelles et du BW ! « Parfois, on se demande si cela ne relève pas d’un miracle de disposer du plus de membres du côté francophone, précisait-elle. Le Dragons, qui dispose également d’une très bonne école de jeunes, possède quatre terrains, le Racing peut se targuer de bénéficier de deux terrains privés. Nous, nous disposons d’un terrain et nous partageons le second avec l’Ombrage, tout en louant des infrastructures à la commune de Woluwe -Saint-Lambert. C’est déjà un exploit d’être où nous en sommes, mais nous ne pouvons pas accueillir des membres à tout va. » 

Avec huit équipes dames, treize messieurs, vingt-trois filles et quarante garçons, l’Orée offre en tout cas une diversité important à ses membres. Avec le revers de la médaille qui incombe à un tel succès. « C’est parfois un casse-tête de répartir tous nos membres. C’est un vrai puzzle de répartir chaque équipe sur un terrain. Car chaque joueur mérite de s’entraîner dans les meilleures conditions possibles. Pour l’Orée, un terrain supplémentaire ne serait pas du luxe. »

Sébastien Hellinckx, In La Capitale, jeudi 11 octobre 2018.