Le club de hockey de Wolvendael accueillera, pour la première fois de son histoire, l’équipe nationale masculine ce dimanche. Les Red Lions croiseront les sticks avec leurs homologues français dans un derby belgo-français aux couleurs très… belges. Et pour cause, l’équipe de France regroupe de nombreux joueurs évoluant dans le championnat belge et côtoyant, au quotidien, nos internationaux. À la baguette, Jeroen Delmee, ancien coach des Red Lions, est assisté de Xavier De Grève, le T1 du Waterloo Ducks.
« Ce duel, même s’il est amical, demeure le plus particulier de ma jeune carrière en tant que T2 des Bleus, glissait De Grève, qui a rejoint le staff en avril 2017. Affronter des joueurs que j’entraîne tout au long de l’année et d’autres que j’affronte chaque week-end confère un côté encore plus particulier à ce match. »
Et après un peu plus d’un an sur le banc français, De Grève découvrira les spécificités d’une telle rencontre, puisqu’il n’avait encore jamais affronté les Belges. « Les deux nations se sont déjà affrontées, mais je n’étais pas encore en poste. J’espère donc que je passerai un bon moment de sport. »
Mais les sentiments seront rapidement mis de côté puisque les deux nations courent derrière des objectifs bien précis. Les Red Lions débutent ainsi, ce dimanche, leur préparation pour le tout dernier Champions Trophy de l’histoire, qui se déroulera à Breda (Pays-Bas) du 23 juin au 1 er juillet.
« Et pour l’équipe de France, affronter une équipe du niveau de la Belgique est très intéressant. Nous recherchions de bons sparrings afin de prendre nos marques en vue de la Coupe du Monde. Et en Europe, il n’y a pas beaucoup d’équipes qui sont plus consistantes que la Belgique… »
Vice-champion de Belgique avec le Watducks – après avoir perdu en finale face au Dragons –, Xavier De Grève démarre donc la partie estivale de sa saison sur le banc des Bleus. De repos il n’en est pas question pour ce passionné de hockey qui franchit les étapes une par une. « C’est mon métier, ma passion. Quand la France a frappé à ma porte, je n’ai pas longuement hésité. J’ai déjà appris aux côtés de grands noms du coaching et je continue à apprendre. C’était une magnifique opportunité puisque je n’avais jamais reçu ma chance avec la Belgique. »
Cela ne l’empêche pas d’avoir un regard très pointilleux sur l’équipe nationale belge qui, ces dernières saisons, a réalisé d’excellents résultats mais à qui il manque toujours un titre suprême. « La France n’est pas encore au niveau des Red Lions. Ces derniers peuvent compter sur des individualités de classe mondiale et un collectif bien huilé. Un jour, qui sait, ces Lions pourraient bien enfin décrocher un sacre… »
Sébastien Hellinckx, In La Capitale, 9 juin 2018.