L’entame de la compétition est idéale pour la Belgique qui a remporté ses deux premiers duels sans n’avoir jamais été mis en difficultés lors de ce premier week-end de compétition à la finale de la World League, à Bhubaneswar (Inde). Que ce soit face à l’Argentine, samedi, puis face à l’Espagne, dimanche, les Red Lions ont contrôlé sereinement les débats sans proposer, toutefois, encore, leur meilleur hockey. « C’est difficile à expliquer et peut-être même compliqué à comprendre pour les supporters, reconnaît le capitaine Thomas Briels. Nous avons gagné deux matchs et nous ne semblons pas satisfaits de nos prestations. Ce n’est pas que nous souhaitons faire la fine bouche mais il y a réellement une série de détails que nous devons soigner pour augmenter la qualité du jeu proposé. Nous devons mettre un peu plus d’énergie dans les duels. Il faut se montrer plus performants sur nos sorties de défense. Enfin, nous devons améliorer la connexion entre les lignes et travailler les automatismes. Nous voulons toujours être plus forts et diminuer toujours plus nos adversaires. Cependant, nous sommes bien conscients qu’il est impossible d’évoluer à ce meilleur niveau durant six rencontres. »
Toutefois, avant de disputer les quarts de finale, la Belgique devra encore se frotter, mardi, aux Pays-Bas, lors de la dernière rencontre de la phase de poule. Un match au parfum tout particulier après la défaite en finale de l’Euro, en août dernier comme le reconnaît l’attaquant anversois. « Nous voulons naturellement prendre notre revanche face aux Néerlandais même si ce n’est pas le même tournoi ni le même contexte. Leur début de compétition est laborieux et ils ne sont pas au meilleur de leur forme. Mink van der Weerden est blessé et son absence pèse lourd dans la balance. Cela ne tourne pas comme ils veulent même s’ils possèdent une équipe talentueuse. Cependant, cela ne veut rien dire. Si nous voulons gagner ce duel, nous devrons évoluer à notre meilleur niveau. L’important pour notre futur adversaire, ce n’est pas ce derby des plats pays mais bien le quart de finale. Comme nous, ils ne voudront pas trop dévoiler en prévision de la fin de la compétition. Nous allons également masquer de nombreux détails. Le match n’est pas toujours le plus important. Au contraire des informations que nous pouvons en retirer. »
Et malgré les absences de Simon Gougnard (blessure) et de Felix Denayer (obligations professionnelles, les jeunes pousses s’en sortent bien dans le milieu de terrain à l’image de Victor Wegnez, d’Antoine Kina et de Dorian Thiery. « C’est une de nos forces, conclut encore Thomas Briels. Ils apprennent très vite et ils évoluent dans cette équipe comme s’ils avaient toujours été présents dans le noyau. Nous avons encore gagné en qualité et le danger peut réellement venir de partout. C’est donc très difficile pour nos adversaires d’analyser nos prestations ou de mettre un plan défensif en place pour contrer nos assauts ou nos choix tactiques. Chaque joueur est important dans le dispositif et c’est certainement l’une de nos principales forces. »
Pour Arthur Van Doren, à nouveau impérial en défense, on devrait apercevoir rapidement le véritable visage des Red Lions. « Nous n’avons pas encore suffisamment joué ensemble depuis l’Euro pour atteindre notre meilleur niveau. Nous devons encore plus combiner et mettre plus de rythme à la balle. Ce dernier match de poule permettra de régler les derniers détails avant d’aborder le quart de finale qui reste certainement le match le plus important du tournoi. »
Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 5 décembre 2017.
Photo : FIH.