Depuis sa blessure en juin dernier, et à son opération au ligament croisé antérieur du genou, le Bruxellois travaille seul depuis de longues semaines pour revenir, le plus rapidement possible, au plus haut niveau. L’attaquant du Daring et des Red Lions espère remonter sur les terrains à la fin du mois de décembre et observe avec attention les prestations de ses coéquipiers qui ont vécu une entame de saison délicate avec seulement deux succès et un partage en six journées de compétition. Interview.
Tanguy, comment se déroule ta rééducation ?
« Elle se déroule bien. Je travaille dur pour essayer de revenir plus fort qu’avant ma blessure au genou. Mentalement, c’est très difficile de ne pas pouvoir s’entrainer à fond et c’est surtout cela qui me manque. D’un autre côté, cela me permet de me reconstruire mais aussi de pouvoir faire le point sur ce que je dois améliorer et sur ce que je dois changer pour atteindre mes futurs objectifs. La bonne nouvelle, c’est que je suis en avance sur le programme. Mon corps récupère plus vite que prévu. Avec la charge de travail que j’ai déja accumulé depuis mon arrivée en équipe nationale, en 2013, mon corps se remet plus rapidement. J’ai été opéré il y a quatre mois et j’ai attaqué la phase finale de réathlétisation jusqu’a la reprise du terrain prévue à la fin du mois de décembre ou au début du mois de janvier. »
Quels sont les objectifs que tu t’es fixé ?
« Je veux revenir à 100% pour mon club pour la fin du mois de février. J’espère être efficace dès l’entame du deuxième tour sous le maillot du Daring. Mais avant ça, j’ai déjà l’objectif de pouvoir jouer quelques matchs en janvier lors de notre tournée hivernale en Nouvelle-Zélande avec l’équipe nationale. Je reste volontairement évasif sur mon retour à 100% car avec une blessure pareille, il est difficile de prédire quoique ce soit. J’espère surtout ne pas rechuter et ne pas revivre une telle période car c’est très difficile à gérer physiquement et mentalement. Je veux toujours me battre pour revenir mais il faut que le corps suive. »
Qu’est-ce qui est le plus difficile à vivre dans ta situation actuelle ?
« Pour le moment, ce sont les sessions physiques qui sont les plus difficiles. Enchainer les entrainements et réhabituer son corps à une charge de travail d’un Red Lion c’est pas ce qu’il y a de plus simple. J’ai également eu du mal à assister aux rencontres de mon équipe au début car c’est beaucoup plus stressant de regarder que de jouer en fait . J’aimerais les aider et pouvoir faire partie de l’équipe à 100%. Mais c’est actuellement impossible. J’essaye de prendre beaucoup de recul pour pouvoir arriver le plus frais possible pour le second tour. »
Tu suis donc attentivement les prestations de tes partenaires du Daring. Ton avis sur leur début de compétition ?
« Nous possédons un groupe super et nous avons retrouvé l’ambiance des grandes années du Daring. C’est le plus important pour moi. Les résultats sont irréguliers puisqu’on a déjà perdu des points qu’il ne fallait pas perdre. Mais je vois que le groupe et le staff du Daring travaillent dans la bonne direction pour obtenir les meilleurs résultats possible. L’ambiance est au beau fixe. J’attends mon retour avec impatience pour essayer de pousser le Daring le plus haut possible. »
Qu’est-ce que l’équipe a encore besoin pour prester à son meilleur niveau ?
« Le Daring a besoin de temps. Il y a eu beaucoup de changements au niveau du staff et des joueurs. Mon frère, Geoffroy, revient d’une blessure au genou et il a également besoin de travailler très dur pour revenir à son meilleur niveau. Je suis persuadé que l’on pourra jouer beaucoup plus haut lorsque le groupe sera au complet. Avec toute l’expérience emmagasinée lors de ce premier tour pour notre nouvelle équipe, nous serons prêts, à nouveau, à performer au plus niveau… »
Entretien : Laurent Toussaint