Vincent Vanasch : « J’ai vécu une superbe expérience en Inde »

L’aventure indienne de Vincent Vanasch avait donc pris fin avec une quatrième place finale du championnat. « Le premier objectif était de participer aux Playoffs, confie le dernier rempart du Waterloo Ducks, parti tenter l’aventure au sein du club des Delhi Waveriders, l’espace de six semaines. Le contrat était donc rempli mais personnellement, je suis déçu de ne pas être revenu avec une médaille et de ne pas être monté sur le podium. »

L’aventure humaine de ce voyage longue durée a en tout cas permis à Vincent Vanasch de voir le quotidien en Inde d’un tout autre regard. « C’était une très chouette expérience. J’ai pu voir le pays de l’intérieur. Les Indiens de l’équipe nous l’ont fait découvrir autrement. J’ai pu voir comment se passe la vie là-bas. Nous sommes allés dans la rue et vous avons pu constater la pauvreté au sein du pays. Il faut savoir la regarder et on se rend forcément compte qu’ici, en Belgique, nous sommes privilégiés. C’était un petit peu long (sourire) mais c’est un super souvenir. J’espère d’ailleurs la jouer chaque année ! »

Un contraste alors que le public est nombreux en tribunes et ne manque pas de se faire entendre. « Le public met une ambiance incroyable. C’est un petit peu l’animation de la journée. J’ai aussi eu l’occasion de discuter avec les Indiens et d’apprendre pas mal de choses. Mon hindi ? J’ai appris quelques mots (Rires). »

Pendant les six semaines de compétition, l’ensemble de l’équipe logeait à l’hôtel et devait se déplacer très régulièrement pour les rencontres de championnat. Un rythme haletant. « Tous les six jours, nous prenions l’avion. C’était assez éprouvant puisque nous enchaînions sans arrêt entraînements et matches, explique-t-il. Et lorsque l’équipe jouait à domicile, ce n’était pas beaucoup mieux… Les embouteillages en Belgique, ce n’est rien comparé à ici. Nous mettions plus d’une heure de l’hôtel au terrain pour aller nous entraîner. Quand nous avions eu deux séances sur la journée, nous avions passé 4h dans le car. Nous devenions fous (Rires). »

Vincent Vanasch a aussi pleinement profité de l’expérience pour découvrir une autre culture du hockey. « Honnêtement, j’ai dû m’y adapter. Le jeu en Inde est moins organisé qu’en Europe. Ça part un peu dans tous les sens. Ça va très vite vers l’avant et vers l’arrière. Maintenant, ça reste très enrichissant d’autant qu’il y avait pas mal de joueurs étrangers qui ont participé à la compétition. Collectivement, le niveau n’était pas extrêmement relevé mais individuellement, chacun apportait ses qualités. »

Revenu en Belgique mercredi, Vincent Vanasch a commencé dès le lendemain son stage de kiné pour sa dernière année d’étude. Et dimanche, il sera bien dans les buts du Watducks. « Je me suis bien entraîné là-bas et je ne suis pas blessé. Je suis content. Désormais, je suis prêt à rattaquer le championnat avec mes coéquipiers » , conclut-il alors que le Watducks reste sur une belle victoire face au Dragons (4-3) et défiera le Braxgata ce dimanche.

Mickael Fabri, In La Capitale, samedi 4 mars 2017.

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