Toujours en revalidation après sa blessure au muscle ischio-jambier, Tom Boon a eu la chance de pouvoir, malgré tout, accompagner le groupe lors du Champions Trophy. L’occasion pour lui de continuer à travailler d’arrache-pied mais, surtout, de rester en contact avec ses équipiers. L’attaquant bruxellois a donc observé très attentivement les quatre premiers matchs des Red Lions dans la capitale britannique.
Tom, quelle est ton analyse de cette entame de compétition ?
« Honnêtement, je trouve que nous jouons pas mal du tout. Face à la Corée, nous avons 30 entrées de cercle et 10 p.c. et nous perdons 2-0. Cela fait partie du jeu. Mais, durant les autres matchs, nous avons été dominants et nous avons proposé du bon hockey. Idem face à l’Australie même si le résultat ne nous a finalement pas été favorable. Il faut bien admettre que nous manquons de réussite. Mais il nous reste encore le temps pour corriger le tir. Il faudra maintenant s’imposer face à la Grande-Bretagne pour espérer disputer la finale du tournoi. »
En tant que spécialiste du p.c., comment expliques-tu le naufrage depuis le début du tournoi avec une moyenne dramatique de 2 sur 25 ?
« Pour être honnête, cela devient de plus en plus compliqué de marquer sur sleep en tournoi international. Mais l’état de ce terrain est réellement catastrophique. Et les fortes pluies n’ont rien arrangé. C’était d’ailleurs déjà le cas, l’été dernier, lors de l’Euro. Il ne faut donc pas remettre en question les qualités d’Alexander Hendrickx, Loïck Luypaert ou Tanguy Cosyns. De plus, nous n’avons pas travaillé notre penalty avant de venir à Londres. Donc, pas d’inquiétude ! »
Ce n’est pas frustrant de vivre cela depuis la tribune ?
« Honnêtement, je vis très bien la situation même si c’est inédit pour moi puisque je n’ai pas raté une seule compétition internationale en huit ans. De toutes manières, je me rends bien compte que je ne pourrais leur être d’aucune aide sur le terrain en raison de ma blessure. »
C’était important pour toi de pouvoir tout de même accompagner tes coéquipiers à Londres ?
« Bien évidemment. Le hockey, c’est une chose. Mais il y a toute une série d’autres aspects importants en parallèle comme la cohésion de groupe, le travail tactiques ou la vie en équipe. Cela me permet également de travailler au quotidien avec le kiné de l’équipe nationale. Je ne rate aucun meeting et je poursuis donc, également, ma préparation pour les Jeux de Rio même si je ne suis pas sur le terrain. »
Il existe une pression particulière dans le groupe à quelques semaines de la sélection pour les Jeux ?
« En fonction des discussions que nous avons le coach, il y a déjà moyen de sentir s’il compte sur vous pour les JO ou s’il faut encore faire ses preuves. Chacun vit cela de manière très intérieure. Mais la concurrence reste très saine. Elle nous tire tous vers le haut. Chacun a envie de démontrer sa valeur mais possède surtout comme objectif d’obtenir des résultats en équipe. »
Propos recueillis par Laurent Toussaint (à Londres).
Photo : FIH.