Louvain réussit à surprendre le Dragons

Alors que les Anversois semblaient évoluer largement au-dessus de leurs adversaires avant la trêve hivernale, ils éprouvent quelques difficultés à retrouver leur rythme de croisière depuis la reprise. Et alors qu’ils ont évité le pire, le week-end dernier, lors de la visite du Braxgata (succès 1-0), ils n’ont rien pu faire pour échapper à leur deuxième défaite de la saison (la première remontait au 11 novembre dernier à… La Gantoise) lors de leur visite à Louvain.

Un revers face à des Universitaires qui avaient réellement faim de victoire. « Nous avons bien débuté le match mais je reconnais que nous étions un peu trop nerveux au coup d’envoi, soulignait sans sourciller le capitaine Felix Denayer. Nos adversaires ont bien joué le coup et nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Nous avons été trop nonchalants et Louvain s’est, de son côté, montré extrêmement réaliste. Ils étaient plus affûtés que nous physiquement. Avec le rythme imposé par la préparation en équipe nationale, c’est assez compliqué de travailler en profondeur en club. Nous ne disposons que d’une seule séance de travail collective par semaine et cela ne nous permet pas réellement de corriger le tir pour le moment. Mais nous possédons suffisamment d’expérience pour réussir à nous sortir de ce mauvais pas. »

Si le Dragons a, certes, précipité sa défaite, ce sont avant tout les Universitaires qui ont été cherchés ce succès avec leurs tripes. Une victoire après laquelle ils couraient déjà depuis huit rencontres puisque la dernière en date remontait au 22 octobre avec une victoire 1-3 à l’Antwerp. « C’est une véritable délivrance pour le groupereconnaissait tout sourire, l’un des héros du jour, Renaud Pangrazio. Nous attendons cela depuis plus de quatre mois. J’espère que cela va nous permettre de nous relancer, enfin, dans ce championnat et d’assurer au plus vite notre maintien en division d’honneur. C’est idéal de repartir de la sorte face au champion en titre. Les dernières semaines ont été difficiles avec cette défaite face au Racing et ce partage face à La Gantoise alors que nous méritions assurément mieux lors de ces deux duels. »

Alors comment expliquer ce renouveau ? Les frémissements s’étaient effectivement déjà fait ressentir depuis la reprise mais il avait, à chaque fois, manqué un petit quelque chose pour concrétiser ces améliorations au marquoir. « C’est la mentalité qui a fait la différence, poursuivait Renaud Pangrazio. Même si nous avons été un peu plus mous en seconde période. Nous avons gardé la structure et nous avons constitué un bloc défensif solide. Nous n’avons rien lâché même lorsque la pression est devenue de plus en plus importante . Nous avons démontré que nous n’occupons pas notre véritable place au classement général et nous allons essayer de poursuivre de la sorte pour terminer la compétition de la meilleure manière qu’il soit.

C’est également et surtout le retour conjugué de deux éléments capitaux dans le onze de base qui expliquent cette belle prestation collective. L’Espagnol Pau Quemada et le Français Guillaume Deront apportent toute leur expérience et leur maturité sur le terrain. « C’était extrêmement frustrant de suivre ce premier tour depuis la touche, expliquait de son côté l’international tricolore. Ce groupe possède une mentalité exemplaire et la dynamique est positive. Il ne manquait pas grand-chose pour que la mayonnaise prenne. Mais le retour de Pau Quemada a naturellement changé la donne. Son importance est primordiale sur le terrain. Quand on est stick d’or et qu’on a inscrit plus de 30 buts la saison dernière, on a un impact déterminant sur le jeu. On l’a vu, face au Dragons, il peut débloquer un match à lui tout seul.

Si Louvain veut naturellement assurer au plus vite son maintien, il souhaite également briller en EHL. Fin mars, à Amsterdam, il affrontera les Polonais du Grunwald Poznan avant de retrouver éventuellement, en quarts de finale, le Dragons. Un rendez-vous européen qui pourrait effacer quelque peu la déception de cette saison à oublier au plus vite.

Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 29 février 2016.

Photo : Philippe Demaret – Okey.be.

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