Emilie Sinia : « Nous ne pouvons pas baisser les bras ! »

L’attaquante des Red Panthers n’a pas esquivé la presse à l’issue du quart de finale perdu face à la Corée. Elle a sereinement analysé la prestation de son équipe tout en se projetant vers la prochaine rencontre face au Japon, ce jeudi, à 15h30.

Emilie, la déception est naturellement immense de s’incliner de cette manière alors que vous aviez toutes les cartes en main pour vous qualifier ?
« C’est une désillusion totale de perdre de cette manière alors que nous étions à trente-cinq secondes des Jeux. En seconde période, nous avons largement dominé les échanges mais c’est cela l’incertitude du sport. Ce n’est pas facile mais on ne peut plus rien y changer. Entre la neuvième nation mondiale et la douzième, sur ce match, il n’y avait pas photo. Les statistiques étaient largement à notre avantage. Nous étions plus fortes mais c’est elle qui disputeront les demi-finales. Maintenant, nous avons dit que nous voulions aller à Rio et peu importe le chemin emprunté. Mais la cinquième voir la sixième place seront qualificatives. Ce ne sera pas simple mais nous avons deux rencontres pour aller chercher cette qualification. Nous ne pouvons pas baisser les bras. »

Votre seconde période a été exemplaire. C’est cela qu’il faut retenir de cette défaite ?
« La déception est immense. Nous avons des jeunes joueuses qui vivent cela pour la première fois de leur carrière et ce n’est jamais facile à gérer. Mais on ne peut pas se permettre de laisser tomber après les heures d’entraînements que nous avons investi. Et je suis sûre que si nous évoluons de la même manière contre les autres équipes que nous allons rencontrer, je suis certain que nous allons gagner. Leur expérience a payé en fin de rencontre tandis que notre inexpérience nous a empêché de gérer cette rencontre jusqu’au bout. Mais là, on n’a pas le choix, il faut apprendre de nos erreurs et appliquer les leçons lors du match suivant. »

Lors des Shoot-Outs, vous vous êtes, ensuite, littéralement effondrées ?
« C’est difficile de ne pas comparer cette rencontre au match contre l’Allemagne lors du Championnat d’Europe, à Boom, en 2013 quand on s’est fait rattraper à deux minutes du coup de sifflet final. Même si mentalement, les deux rencontres sont extrêmement différentes. A l’Euro, nous ne nous étions pas vraiment entraînes pour ces Shoot-Outs. Mais je ne veux blâmer aucune des filles qui a pris ses responsabilités. Et d’ailleurs je défie quiconque d’une fois s’essayer à l’exercice sous stress pour se rendre compte de ce que c’est. Malheureusement, il faut parfois passer par une série de séances de SO perdues pour un jour réussir à passer au-dessus. »

Entretien : Laurent Toussaint.

Photo : FIH.

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