Après trois rencontres dans la phase de poule, les joueurs de Jeroen Delmee se situent parfaitement dans les plans. Avec sept points au compteur et la première place du groupe, ils sont en excellente position avant d’aborder leur dernier match de ce premier tour de compétition. Mais, face à la Malaisie, la victoire a pourtant mis du temps à se dessiner contre à un adversaire qui a dressé un véritable mur devant son cercle pour empêcher les Belges de pouvoir développer leur jeu.
Le premier quart-temps était carrément soporifique et les Lions ne parvenaient pas à créer le danger devant le but adverse. Les quinze minutes suivantes n’étaient guère plus enthousiasmantes à l’exception d’une tentative de Tanguy Cosyns sur p.c. qui n’atteignait pas sa cible. « C’est une équipe difficile à jouer, analysait Jérôme Truyens au moment de répondre aux sollicitations des journalistes. Nous devions rester sur la défensive car ils possèdent des joueurs très dangereux en contre-attaques. Ils faut reconnaître qu’ils ont disputé une très bonne rencontre. De notre côté, le premier quart-temps a été compliqué. Ensuite, nous avons joué plus sur les flancs pour tenter de contourner leur défense. Ce n’est qu’en seconde période que nous avons, enfin, trouvé la solution. »
A la reprise, les Belges tentaient d’accélérer le jeu et ce créaient une première opportunité via Sébastien Dockier dont le tir en revers passait au-dessus de l’objectif. La délivrance survenait, enfin, à la 38e minute lorsque Dorian Thiery parvenait à faire sauter le cadenas malaisien. « Nous savions que lorsque ce premier but allait tomber, cela allait nous libérer et nous ouvrir enfin des espaces, poursuivait encore Jérôme Truyens. Dorian Thiery possède réellement cette capacité de trouver la faille, ce brin de génie qui a permis de nous délivrer. »
Comme face à la Chine, mercredi, c’est donc le jeune Bruxellois qui a réussi, une nouvelle fois, à trouver la solution. « C’est l’équipe toute entière qui est parvenue à débloquer la situation et pas moi individuellement. Nous savions qu’il faudrait nous montrer très patients face à un bloc solide et puissant dans les duels. Mais le plus important, c’est que nous avons gagné ce duel et que nous avons à nouveau réussi à garder le zéro derrière. »
Une minute plus tard, c’est Simon Gougnard qui propulsait un tir dévié de Sébastien Dockier au fond des filets. La rencontre était pliée et John-John Dohmen passait même tout près du K.O. mais le Brabançon ne parvenait pas à pousser la balle dans le but vide. De son côté, Vincent Vanasch restait bien attentif et intervenait pour la première fois de la rencontre sur un sleep malaisien à la 50e minute.
Une deuxième victoire qui permet à la Belgique d’occuper seule la tête de sa poule avec sept unités et d’aborder sereinement le dernier duel face à l’Irlande, dimanche. « Notre adversaire tentera de jouer son va-tout pour ne pas terminer à la quatrième place, soulignait de son côté Elliot Van Strydonck. Ils risquent donc de nous poser quelques problèmes. Ce sera de nouveau un match très solide et assez fermé. Mais nous continuons à monter crescendo dans le tournoi. Nous devrons nous appliquer pour décrocher un troisième succès et ainsi terminer en tête de notre poule. »
Si les Red Lions sont bien conscients qu’ils restent de nombreux détails à régler avant les quarts de finale, ils demeurent extrêmement sereins et bien focalisés sur leurs objectifs. Petit point noir après ces trois premiers matchs, le penalty. Avec un triste bilan de 1 sur 15, le p.c. ne trouve pas la bonne carburation depuis l’entame du tournoi. Mais pas de quoi inquiéter le défenseur bruxellois. « Pourtant on le travaille beaucoup aux entraînements. Mais j’ai confiance en nos tireurs et je suis persuadé qu’ils répondront présents au moment opportun. Donc je ne me soucie pas trop de cette statistique. »
En cas de succès, dimanche, les Belges termineront en tête du groupe B et ils affronteront normalement la France, lors des quarts de finale. Mais Jérôme Truyens prévient d’emblée. Cette rencontre ne sera pas une partie de plaisir quelque soit l’opposant. « La France constituerait évidemment l’adversaire idéal. Mais cela restera un quart de finale. Les Bleus sont très agressifs et ils possèdent d’excellentes individualités. A côté de cela, l’enjeu de cette partie rendra ce duel sera spécial. Il faudra donc se méfier de l’équipe qui sera en face de nous, mercredi. »
Laurent Toussaint, In Journal Le Soir, samedi 27 juin 2015