Après leur courte défaite en championnat, ce dimanche, au Dragons, les Molenbeekois veulent profiter un maximum de la parenthèse européenne qui s’offre à eux pour régler les derniers détails avant le sprint final haletant qui s’annonce en division d’honneur pour accrocher le dernier carré. Car, même si les hommes du président Gérald Cosyns, n’ont clairement rien à perdre lors des huitièmes de finale du tournoi qui débutent, ce mercredi, dans la banlieue d’Amsterdam, ils veulent avant tout restés focalisés sur la compétition domestique. « Soyons clairs, notre priorité reste clairement le championnat de Belgique et la qualification pour les Playoffs, annonce d’emblée l’homme fort du Daring. Mais l’EHL reste évidemment une magnifique vitrine pour le club et une récompense pour le travail accompli, depuis plus de cinq ans, par l’ensemble du staff, les joueurs et la direction. Sportivement, nous voulons encore passer un tour et atteindre les quarts de finale. Je suis persuadé que nous avons un beau coup à jouer face à Beeston. »
Aux côtés du Waterloo Ducks et le Dragons, qui avaient été exemptés du premier tour de la compétition, à Barcelone, en octobre dernier, le Daring veut naturellement pérenniser sa présence sur la scène européenne car elle apporte une formidable visibilité au club en Belgique mais aussi à l’étranger. « Si nous n’avions pas atteint ce niveau durant ces dernières années, nous n’aurions pas obtenu les subsides pour renouveler, cet été, le tapis de notre terrain principal ou pour construire une seconde surface de jeu, poursuit le président Cosyns. Cette présence en EHL a naturellement pesé dans la balance. Elle nous permet de poursuivre la mise sur pied un grand club dans le nord de Bruxelles. Enfin, c’est également un incitant pour attirer des joueurs internationaux et pour les garder. Notre Argentin, Manu Brunet, rêvait de pouvoir prendre part à cette compétition alors qu’il a déjà participé aux Jeux olympiques ou à une Coupe du monde. »
La participation à l’EHL représente, tout de même, un cout significatif pour le Daring qui demeure toujours le petit poucet de la division d’honneur puisque le club compte moins de 500 membres. « Le week-end, à Barcelone, représentait un investissement de 12.000 euros mais nous avons remporté un prize-money de 3.000 euros en terminant à la première place de notre poule. Pour Bloemendaal, il est compliqué d’estimer le coût réel de la participation à ce KO16 puisque nous ne savons pas encore combien de jours nous resterons aux Pays-Bas. Et il faudrait terminer sur le podium pour remporter à nouveau une somme d’argent. L’organisation a changé son système de subvention, cette saison. Bref, c’est un petit peu le seul bémol de ce tournoi. Les clubs doivent investir pas mal d’argent pour aller le plus loin possible. Ce sont des sommes dont il faut tenir compte alors que les budgets sont déjà serrés. »
Et au moment d’écrire une nouvelle page de leur histoire, les Molenbeekois espère donc pouvoir compter, jeudi midi, face à Beeston, sur le soutien indéfectible de leurs supporters qui devraient être une petite centaine du côté de Bloemendaal. Avant cela, le Dragons (mercredi, à 15h30) aura déjà eu le privilège de se frotter aux champions d’Europe allemands d’Harvestehuder alors que le Waterloo Ducks (jeudi, à 17h45) n’aura clairement rien à perdre face à Kampong, co-leader de la Hoofdklasse. Nos trois représentants espèrent bien briller aux Pays-Bas pour confirmer, s’il le fallait encore, la place de choix de notre pays sur l’échiquier européen.
Laurent Toussaint, In Le Soir, mercredi 1er avril 2015.
Photo : Philippe Faveyts