En octobre dernier, lorsque Michel Kinnen a décidé de quitter sa fonction de T1 au Daring, certains ont peut-être enterré trop rapidement les Bruxellois dans ce championnat. Quatre mois plus tard, c’est toujours son ancien adjoint qui tient les rênes du groupe avec beaucoup de poigne et de réussite.
Face au Waterloo Ducks, Grégory Herman a confirmé qu’il faudrait tenir compte du club molenbeekois lors du sprint final pour les Playoffs. Et alors qu’il était, un moment, question de retrouver un nouvel entraîneur principal pour le Daring, le Président Gérald Cosyns a décidé de continuer à accorder sa confiance à son ancien T2 pour jusqu’au terme de la saison.
«Je suis naturellement ravi de pouvoir rester en place, confie Grégory Herman. Toutefois, j’aurai parfaitement compris que le club décide de faire appel à quelqu’un d’autre pour prendre la succession de Michel Kinnen comme T1. Mais, depuis mon intronisation, tout se passe très bien. Le Président m’a donc demandé si je souhaitais continuer ma mission jusqu’à la fin de la saison et j’ai naturellement accepté. Le contact avec le groupe est excellent et tous les joueurs sont clairement derrière ce staff. C’est le plus important.»
Face aux champions de Belgique en titre, le Daring a démontré que ses individualités (comme les frères Tanguy et Geoffroy Cosyns) pouvaient faire la différence aux moments clés et que l’équipe pouvait s’appuyer sur une défense (avec Sergi Enrique et Manu Brunet) extrêmement robuste. «Je suis un défenseur de formation et donc je souhaite mettre tout particulièrement l’accent sur cet aspect. Je construis mon jeu depuis la ligne arrière. Je veux également donner confiance à cette équipe en structurant le jeu au maximum. Chacun a reçu un rôle simple à remplier et pour le moment, cela fonctionne plutôt bien.»
Après 23 ans sous le maillot de l’équipe première, Grégory Herman a, ensuite, franchi les échelons dans le staff. D’abord T3, puis T2, en début de saison, il a prouvé qu’il était l’homme de la situation pour les Molenbeekois qui occupent la deuxième place au classement général, à égalité de points avec le Watducks, après quatorze journée. Mais le coach bruxellois n’est pas du style à s’enflammer. Il mesure mieux que quiconque le chemin qu’il reste à parcourir avant de disputer de nouveaux Playoffs, au mois d’avril. «J’essaie juste de prendre les matchs les uns après les autres. Et nous verrons bien où nous finirons à l’issue de cette saison. Mais, à côté de cela, il faut tout de même se montrer ambitieux. Le Daring est aujourd’hui attendu par ses adversaires. Nous devons répondre présent sur le terrain et ne rien lâcher quelque soit le nom de notre adversaire.»
Avec cinq candidats pour quatre places, les places dans le dernier carré risquent de se jouer sur des détails. Et l’étroitesse du noyau semble, aujourd’hui, être le principal point faible des Molenbeekois. «C’est clair que notre banc est peut-être un peu limité. Mais cela prend du temps de former les jeunes pour intégrer le noyau A. Mais je ne veux pas me focaliser sur ce point. Je suis conscient que nous demandons beaucoup à nos joueurs mais je sais qu’ils répondront présents. Notre préparation physique a été excellente et je suis persuadé que cela paiera durant ces prochaines semaines.»
Dans le groupe, en tous les cas, le nouveau T1 fait clairement l’unanimité comme le confirme, Tanguy Cosyns. «Tout se passe extrêmement bien et nous allons continuer à travailler pour atteindre les objectifs fixés pour cette fin de saison. Nous voulons tout d’abord mieux jouer au hockey. Physiquement, nous sommes au point mais nous devons encore être plus performants techniquement pour les matchs face aux équipes du top. Mais cela va venir…»
Laurent Toussaint
Photo : Philippe Faveyts