Cédric Charlier sonne le réveil du Racing

Si certains en doutaient encore, Cédric Charlier a une nouvelle fois démontré qu’il était un véritable combattant. Face au Léopold, le capitaine ad-interim du Racing a très certainement disputé son meilleur match de ce premier tour de championnat. Auteur de deux buts, il a été le véritable inspirateur de son équipe malgré un doigt cassé. « Je me suis brisé l’index, dimanche dernier, à deux minutes de la fin du match face au Beerschot. J’ai donc joué sous infiltration. La douleur, c’est avant tout dans la tête. Avec l’adrénaline, on peut passer au-dessus. »

L’attaquant des Red Lions a, une fois de plus, montré l’exemple. Combatifs, hargneux et volontaires, les Rats n’ont rien lâché face à leurs adversaires du jour. Et ce, même s’ils ont été menés par deux fois au marquoir. « Contrairement aux autres matchs, nous avons abordé cette rencontre avec une agressivité beaucoup plus saine. C’est d’ailleurs chaque fois ce que nous avons fait lors des matchs au sommet comme lors de nos duels face au Daring et au Watducks. Nous avions certainement offert nos meilleures prestations face à ces deux adversaires. Maintenant, nous devons afficher ce même visage lors de toutes les rencontres. »

 Car le temps presse déjà pour le Racing. Avec seulement quatre victoires en dix journées, la situation est grave mais, heureusement, pas désespérée selon Cédric Charlier. « Nous disposons certainement du meilleur staff que nous ayons eu depuis des années. Tout le monde travaille très dur à l’entraînement. Et honnêtement, personne ne doute des qualités de ce groupe. Nous nous retrouvons malheureusement un peu le couteau sous la gorge. Nous avons déjà grillé tous nos jokers durant ce premier tour. Il nous reste encore trois matchs à disputer avant la trêve et il faudra réaliser des grosses prestations pour engranger un maximum de points si nous voulons encore envisager les Playoffs en fin de saison. »

Le programme sera effectivement costaud pour les Rats qui recevront le Daring, se rendront au Dragons et termineront par le Braxgata, à domicile, juste avant la trêve hivernale. Une pause qui fera le plus grand bien à l’équipe qui pourra compter sur Jérôme Truyens, son emblématique capitaine, pour la reprise du championnat, le 22 février prochain. « Le retour de Tchouk nous fera un bien fou. Il est essentiel dans le milieu de terrain. C’est un véritable aspirateur de balles. Enfin, son apport offensif est capital pour les attaquants. »

Selon Cédric Charlier, les Bruxellois doivent donc encore soigner trois points essentiels pour retrouver toutes leurs sensations: leur mentalité, l’intelligence de jeu et les p.c. offensifs et défensifs. « L’important, c’est que nous ne sommes pas largués au classement. Nous restons en embuscade. Nous devons garder les pieds sur terre après cette victoire même si ce match était réellement crucial pour la suite de notre saison. Mais il reste pas mal de pain sur la planche. Nous manquons, par exemple, encore d’intelligence de jeu. Nous devons être capables de manipuler notre adversaire pour arriver à nos fins. Mais cela va venir. Vu la qualité de notre noyau, je reste confiant pour l’avenir… »

Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 3 novembre 2014.

Photo : Philippe Demaret

Commentaires