Dans deux ans, jour pour jour, débuteront les Jeux olympiques de Rio. Et si la Coupe du monde de football a dissipé certaines questions autour de l’aménagement des infrastructures et de l’accueil des visiteurs dans le pays, les organisateurs des JO 2016 sont déjà engagés dans une course contre la montre pour rattraper des retards préoccupants. En effet, certains sites ne sont pas encore sortis de terre comme celui de Deodoro qui accueillera la compétition de hockey.
Le parc olympique de Deodoro, situé à une quinzaine de kilomètres au Nord-Ouest de Rio de Janeiro, suscite les principales inquiétudes. Son chantier, qui devait initialement débuter en 2013, a seulement été inauguré le 3 juillet dernier. « Deodoro est dans le rouge », avait d’ailleurs reconnu en avril dernier le maire de Rio Eduardo Paes. Le site doit accueillir neuf infrastructures sportives qui hébergeront onze disciplines olympiques et quatre paralympiques.
Et, à l’heure actuelle, trois sont d’ores et déjà existantes et ne devraient nécessiter que des aménagements mineurs. Il s’agit du Centre National de Tir, du Centre National Équestre et du Centre Aquatique du pentathlon moderne, tous trois héritées de l’organisation des jeux Panaméricains de 2007.
Quatre sites permanents doivent encore être construits, à savoir l’Arena de Deodoro, le Centre Olympique de hockey sur gazon (qui pourra accueillir 10.000 spectateurs autour du premier terrain et 5.000 autour du second), le Centre Olympique de BMX et le Stade Olympique de slalom. Enfin, deux installations temporaires seront aménagées dans le cadre du Parc Olympique : l’Arena de rugby et le Parc Olympique de Mountain Bike.
Le général Fernando Azevedo e Silva, nommé par la présidente Dilma Rousseff à la tête de l’Autorité publique olympique qui coordonne les travaux, affiche pourtant un certain optimisme. « Nous n’avons pas de retards confirmés, mais nous n’avons pas beaucoup de flexibilité, en particulier pour Deodoro. L’essentiel est de rattraper le retard à Deodoro mais si je reste très optimiste. »
Bref, on est encore très loin du compte à 730 jours de la Cérémonie d’ouverture. D’un coût global estimé à plus de 800 millions R$ (soit plus de 260 millions d’euros), le Parc de Deodoro doit théoriquement être achevé dans le courant du premier semestre 2016. Sans compter les importants investissements toujours à effectuer dans l’infrastructure des transports qui doivent permettre d’améliorer les liaisons entre cette région, Barra et les autres quartiers de Rio. Une ville qui compte plus de sept millions d’habitants et qui doivent supporter des embouteillages quotidiens infernaux.
Les défis restent donc immenses et très nombreux pour les autorités brésiliennes puisque, à l’heure actuelle, seuls 38% des sites sont achevés…