Les Panthères peuvent pratiquement dire adieu à leur rêve olympique

Après avoir loupé les demi-finales face à la Corée, les Red Panthers joueuses belges disposaient d’une deuxième chance de décrocher leur précieux sésame pour Rio, ce jeudi, lors de la World League. Pour cela, elles devaient s’imposer face au Japon et terminer, au minimum, parmi les six premières au tournoi de Brasschaat. Mais, face à la 10enation mondiale, elles ont à nouveau échoué lors de la terrible séance des shoot-outs.

Pourtant, à l’issue de la première période, tous les espoirs étaient permis. Le score était de 1-1, après l’égalisation de Stephanie de Groof, sur p.c., et la domination belge était flagrante au niveau des statistiques. Mais la deuxième mi-temps était totalement à l’avantage des Asiatiques qui se créaient les occasions les plus franches mais qui ne parvenaient pas à surprendre Aisling D’Hooghe. Lors des shoot-outs, les Japonaises se montraient plus solides et arrachaient leur qualification pour le match de classement pour la cinquième place.

« Nous l’avions déjà échappé belle lors de la seconde période, reconnaissait Anouk Raes, au bord des larmes. Je pense que nous avons peut-être manqué de lucidité lors des moments clés même si plusieurs joueuses ont réalisé un gros match. Nous ne pouvons pas nous cacher derrière la chaleur car les Japonaises ont souffert tout autant que nous. Elles n’ont jamais rien lâché et c’est peut-être cela qui a fait la différence. »

De son côté, Emilie Sinia voulait, malgré la déception, souligner les pas de géants accomplis par ce groupe ces derniers mois malgré une moyenne d’âge de seulement 21 ans. « C’est cette perspective d’avenir qui m’a fait recommencer l’aventure après les Jeux de Londres. Pascal Kina m’avait demandé de poursuivre avec le groupe et j’avais accepté parce que je percevais le potentiel de cette équipe. C’est cela qui est frustrant car aux JO, on ne parvenait même pas à rivaliser avec toutes ces équipes. Nous évoluions à onze derrière en essayant simplement de repousser les assauts adverses. Ici, on parvient à faire jeu égal avec les meilleures nations mais cela ne passe toujours pas. J’ai l’impression d’être un peu maudite. Est-ce que c’est la chance des équipes du Top 10 ? Je n’en sais rien mais vivement que nous puissions l’intégrer pour avoir, nous aussi, un peu plus de réussite. »

Il reste encore une chance infime aux Red Panthers de disputer les Jeux de Rio. Mais pour cela, il faudra qu’elles s’imposent lors de l’Euro, à Londres, en août prochain. « Il y a très peu de chance que cela arrive mais je n’abandonne jamais, concluait le coach Pascal Kina. Toutefois, je ne suis pas un magicien. Il faudra se débarrasser des Pays-Bas, de l’Allemagne et de l’Angleterre pour remporter le titre. J’espère surtout que mes joueuses vont regarder vers l’avenir et ne pas se laisser aller.»

Samedi, la Belgique tentera de terminer son tournoi sur une bonne note face à l’Italie (10h30) en accrochant la septième place. Mais, en cas de réussite, ce ne sera qu’une maigre consolation…

Laurent Toussaint, In le soir, 3 juillet 2015.

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