Absent des terrains depuis la fin de la Coupe du monde à la Haye et son opération à l’épaule durant l’été, Jérôme Truyens a retrouvé avec plaisir ses coéquipiers pour le stage en Afrique du Sud. Le Bruxellois est de retour aux affaires après un Champions Trophy décevant et alors que de sérieuses échéances pointent à l’horizon pour les Red Lions. Nombreux avaient regretté l’absence de leaders en Inde, Tchouk pourra-t-il endosser, à nouveau, ce rôle sous le maillot de l’équipe nationale.

Jérôme, tu as complètement récupéré après ton opération de cet été ?
« Je me sens très bien physiquement. A part une douleur à l’épaule, de temps en temps, lors des séances de fitness, je n’éprouve aucune appréhension ni une gêne quelconque pendant les entrainements de hockey. Je manque encore un peu d’explosivité et de vitesse mais le rythme de jeu est assez vite revenu. La rééducation a très bien été gérée par le staff de l’équipe nationale et du Racing. Mais je dois continuer à travailler la stabilité et la force de mon épaule. »

Cela t’as fait du bien de retrouver ce groupe ?
« En fait, dès que j’ai été capable de courir, j’ai déjà rejoint le groupe pour les entrainements en semaine. J’en profitais pour travailler physiquement et plus spécifiquement mon épaule. J’ai donc déjà retrouvé le noyau à la mi-octobre. Mais ce n’est que, fin novembre, que j’ai pu rejoindre le groupe sur le terrain. J’étais naturellement content de retrouver mes partenaires car cela signifiait que j’entamais la dernière étape dans ma revalidation. »

Comment s’est déroulée cette première semaine au Cap ?
« Elle a été légèrement été perturbée par notre arrivée tardive sur place. En ratant notre correspondance à Amsterdam, nous sommes, malheureusement, arrivés un jour et demi plus tard en Afrique du Sud. Mais nous sommes dans des conditions optimales pour nous entrainer. Il fait beau, le terrain et le fitness sont à proximité, et nous pouvons nous concentrer uniquement sur le hockey. Et même si vous avez pu voir quelques photos de nos moments de repos au bord de la piscine, nous ne sommes certainement pas ici en vacances et nous travaillons très dur au quotidien. Disons que nous joignons parfois l’utile à l’agréable… »

Un petit mot sur les deux premières rencontres face aux Pays-Bas avec deux scores très contrastés en moins de 48h ?
« Nous avons réalisé un bon premier match en étant très efficace dans les deux cercles. Alors que de leur côté, les Pays-Bas n’étaient pas vraiment en jambes. Le match suivant, nous avons pensé beaucoup trop que nous allions retrouver la même physionomie de rencontre. Et qu’il nous suffirait de répliquer comme deux jours auparavant. Nous ne nous sommes pas suffisamment remis en question lors la préparation de ce match. Les Pays-Bas ont été beaucoup plus agressifs et ils ont appliqué un autre système tactique. Un changement qui nous a surpris dès l’entame de la partie. Et c’est difficile de remonter la pente quand tout fonctionne pour une équipe et pas pour l’autre. Entre temps, nous avons identifié nos erreurs et nous tacherons que cela ne se reproduise plus. »

Comment as-tu retrouvé tes partenaires après la désillusion du Champions Trophy ?
« J’ai rencontré un groupe déçu de sa prestation indienne mais envieux de changer rapidement les choses. Durant ce stage, nous travaillons beaucoup sur cet aspect « groupe » et sur ce que nous voulons être ces prochaines années, sur l’avenir de cette équipe. Nous avons eu de nombreuses discussions tous ensemble. Il en ressort des éléments très productifs, des choses qu’on ne faisait pas avant, et cela renforce les liens de ce groupe. Ce stage nous permettra de faire clairement un pas en avant. »

Vous êtes déjà focalisés sur la World League vu l’importance de ce prochain rendez-vous ?
« Bien entendu. Nous n’aurons pas beaucoup de temps après la fin du championnat pour nous préparer pour la compétition. Il est donc primordial de commencer, dès maintenant, à travailler pour ce tournoi crucial. »

Entretien : Laurent Toussaint

Photo : FIH