Dohmen : « Il nous manque encore une intelligence de jeu collective ! »

Après de multiples péripéties, les Red Lions sont finalement, ce matin, en Afrique du Sud, après 53 heures de périple. Mais pas de quoi entamer la motivation des joueurs belges qui misent beaucoup sur ce stage au Cap pour corriger rapidement les manquements affichés lors du récent Champions Trophy et se préparer au mieux pour la World League 3, à Brasschaat. Pour John John Dohmen, le capitaine des Lions, le désir de progresser n’a jamais été aussi intense…

John John, heureux de retrouver le groupe après ces plusieurs semaines de repos ?
« Oui, naturellement. C’est toujours chouette de se retrouver tous ensemble. Les vacances ont fait beaucoup de bien au moral mais je suis toujours motivé de venir m’entrainer avec ce groupe et je pense que c’est pareil pour tout le monde. »

Quel est justement l’état d’esprit du groupe pour cette reprise ?
« L’ambiance est très bonne et nous avons envie de jouer à nouveau ensemble. Nous sommes fixés sur nos objectifs et la qualification pour les JO. Nous sommes donc très motivés par ce défi. Nous avons envie de travailler dur et de continuer à nous améliorer pour atteindre cet objectif. »

Vous avez déjà eu l’occasion de discuter de la désillusion du Champions Trophy ?
« Nous en avons déjà discuté tous ensemble. Il y a eu beaucoup de bonnes choses, en Inde, mais il reste naturellement des détails à améliorer au niveau tactique ou dans les prises de décisions sur le terrain. »

Quels sont les enseignements que, vous, avez tirés de ce tournoi avec le recul ?
« A mes yeux, l’ensemble du tournoi s’est clairement joué sur des petits détails. A aucun moment, nous n’avons été en dessous du niveau ou même réellement dominés par une autre équipe. Chaque match était disputé et nous étions dans le coup jusqu’à la dernière minute. Nous nous sommes créés de nombreuses occasions mais nous avons manqué d’efficacité, notamment sur p.c. Si nous avions marqué un but de plus par match, nous aurions, peut-être, terminé sur le podium. Il ne faut pas oublier que les quatre meilleures équipes de la phase de poule ont toutes perdu leur quart de finale. Et lorsque l’on affronte les Pays-Bas et l’Angleterre en match de classement, cela complique la donne. A ce niveau, chaque équipe peut faire un moins bon résultat et rebondir au match suivant. Donc je ne dramatiserais pas notre résultat de Bhubaneswar étant donné que nous avons été dans le coup lors de chaque rencontre. »

Ce stage au Cap est très important pour les prochaines échéances. Quels en sont les objectifs principaux ?
« L’objectif est de nous améliorer à tous points de vue et surtout au niveau technico-tactique. Nous voulons créer et disposer de meilleurs automatismes entre nous. A mes yeux, c’est quelque chose qui nous manque. Nous devrions parvenir à créer une sorte d’intelligence de jeu collective. Nous allons également nous soumettre à de nombreuses séances axées sur le mental avec Jef Brouwers. »

Ce travail sur le mental sera même déterminant.
« Oui, c’est clair ! Attention, nous ne sommes pas moins forts que les meilleures nations au niveau physique technique ou tactique. La différence principale se situe surtout sur le fait que ces pays ont plus l’habitude de gagner des grands tournois et de gérer les moments importants. Nous pouvons encore être considérés comme les petits nouveaux dans la course aux médailles et nous engrangeons de l’expérience lors de chaque nouveau rendez-vous. Parfois, nous atteignons nos objectifs, parfois pas ! Mais, nous ne sommes pas les seuls à vouloir remporter des médailles. Il faut que l’on travaille sur le mental afin d’être plus réguliers dans nos performances et pour être plus costauds lors des moments clés. »

L’équipe est impatiente de relever la tête et de se lancer vers leurs nouveaux défis ?
« C’est évident. Nous sommes très motivés et impatients de jouer cette qualification olympique devant notre public, à Anvers C’est toujours un avantage de jouer à la maison. Et avec les supporters que nous possédons, ce sera certainement un moment inoubliable. Les encouragements du public sont capitaux et peuvent faire la différence. »

Entretien : Laurent Toussaint

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