Masson à l’Orée pour briller

Tandis que les Red Lions se sont envolés en début de semaine pour Rio et les Jeux olympiques, leurs camarades restés en Belgique démarrent leur préparation pour la nouvelle saison. Loin de la ferveur que connaîtront les internationaux belges, les joueurs de Division d’Honneur disposent de plusieurs semaines pour arriver, dans les meilleures conditions possibles, au début du championnat. « Mais nous serons forcément très attentifs à ce qu’il se passe au Brésil », calme Charles Masson.

Transféré du Watducks à l’Orée cet été, l’élément offensif de 24 ans fait partie de ceux qui bénéficieront d’une longue préparation pour s’intégrer dans leur nouvel environnement. « Je désirais jouer un rôle plus important, ce qui n’est pas évident à Waterloo. Je souhaitais également relever un nouveau défi après avoir décroché trois titres avec les Canards. » Trois titres qui ont ponctué cinq saisons au sein de l’équipe première du club. Formé à Waterloo, Charles Masson n’aura finalement quitté son club de cœur que pour prendre du temps de jeu. « Avant d’intégrer l’équipe fanion, j’ai fait une pige de deux saisons au Léopold. Désormais, c’est avec l’Orée que je souhaite briller. »

La mission du jeune médian s’annonce toutefois compliquée puisque rares sont les formations capables d’assurer leur maintien la saison après leur montée. L’Orée a d’ailleurs réalisé l’ascenseur lors de sa précédente promotion. « Toutes les équipes se renforcent et le niveau du championnat sera relevé. Cependant, je suis convaincu que nous disposons des armes pour lutter et pour assurer notre place en Division d’Honneur. »

En parallèle de ses obligations en club, Charles Masson retrouvera également l’équipe nationale française. Possédant la double nationalité, il avait fait une pause internationale cette année pour se concentrer sur ses études. « Nous allons disputer les qualifications pour la Coupe du Monde. L’objectif est de pouvoir y prendre part. C’est une étape importante pour le hockey français. Chaque année, nous sommes de plus en plus compétitifs et disputer une grande compétition nous apporterait une certaine expérience. »

S’il devra suivre les Jeux depuis son fauteuil à Bruxelles cette année, le Belgo-français n’a pas rangé ses espoirs de JO au placard. Que du contraire. « Nous disposons d’une bonne génération et de nombreux joueurs ont atteint la finale de la Coupe du Monde U21. À cette époque, j’évoluais encore sous le maillot belge et nous avions terminé sixièmes. Dans le vestiaire, mes équipiers français me charrient encore avec cette histoire (rires). »

Qu’à cela ne tienne, c’est avec la vareuse française que le Bruxellois tentera d’écrire l’histoire. Sa propre histoire.

Sébastien Hellinckx, In La Capitale, jeudi 28 juillet 2016.

Photo : Marc Lequint.

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