John-John Dohmen soulagé de ne pas être nominé au Stick d’or

Quelques heures avant le choc de division d’honneur entre le Waterloo Ducks et le Dragons, le capitaine brabançon a accueilli la presse à Waterloo afin de revenir en détails sur sa victoire historique lors de la cérémonie des Hockey Star Awards et son sacre comme Meilleur Joueur FIH de l’Année 2016. « Evidemment qu’il s’agit d’une magnifique consécration personnelle mais aussi pour le hockey belge avec trois prix pour notre pays. Lorsque je jette un œil à la liste des vainqueurs précédents, je me rends compte à quel point il s’agit d’un immense honneur. Je n’ai jamais eu d’idole dans le hockey mondial mais je me suis naturellement inspiré de nombre d’entre eux. »

John-John Dohmen a profité également de cette conférence de presse pour revenir sur son parcours personnel depuis ses débuts, à l’âge de cinq ans, au Léopold. « J’ai appris les bases au Léo. C’était un jeu simple basé sur les passes. L’individuel était mis de côté. J’ai ensuite eu la chance d’intégrer le groupe « Elites 88 ». C’était un programme avec 24 joueurs. Et je figurais parmi les mois bons. Puis, un jour, j’ai eu un déclic puis j’ai disputé le Championnat d’Europe U16. J’étais capitaine de cette équipe et nous avons remporté l’or. C’était en 2004. Ensuite, j’ai fais mes premiers pas en équipe A. Je me rappelle d’ailleurs très bien de mon premier match face à l’Italie. Mes débuts ont été compliqués mais tout s’est très rapidement mis en place. »

Le Ittrois décidait, en 2007, de rejoindre le Waterloo Ducks, où il apprenait à assimiler un nouveau style de jeu plus rapide aux côtés de nombreux internationaux (Thomas Van den Balck, Maxime Luycx, etc.). Sept ans plus tard, il devenait capitaine des Red Lions. Et même si l’année pré-olympique a été extrêmement compliquée avec de nombreuses blessures au fil des mois, un Champions Trophy, à Londres, plus que décevant, cela ne pas empêché les Red Lions de réussir un parcours étincelant aux Jeux de Rio et de remporter la médaille d’argent. « Cela restera certainement le plus beau souvenirs de toute ma carrière ! »

Et justement lorsque l’on évoque la suite de l’aventure entre John-John et l’équipe nationale, il reste de nombreux points d’interrogations. « Je dois rencontrer Shane McLeod la semaine prochaine. Nous n’avons toujours pas eu l’occasion de discuter depuis les Jeux. Mais tout ce que je peux dire, aujourd’hui, c’est que je ne reprendrai pas avec les Red Lions avant le mois de septembre prochain. Je ne participerai pas à la World League, en Afrique du Sud, ni à l’Euro, à Amstelveen. Il faudra étudier tous les facteurs afin de voir si je peux reprendre l’équipe nationale. En ce qui concerne mon avenir en club, je le vois avec le Waterloo Ducks qui possède de gros objectifs pour les années à venir. Nous voulons remporter un nouveau titre mais aussi terminer sur le podium en EHL. A côté de cela, c’est clair, comme je l’ai déjà répété, que je souhaite disputer l’India League. »

Et naturellement, en fin de conférence de presse, le sujet du Stick d’or n’a pas pu être évité. Vainqueur en 2009, il ne figure même pas sur la liste des nominés pour cette édition 2016. « Soyons honnête, je peux comprendre que je ne figure pas dans le Top 5 car j’ai été blessé en fin de saison dernière et que nous n’avons pas réussi à nous qualifier pour les Playoffs. Mais ce que je n’accepte pas, c’est le mauvais timing pour annoncer cette liste. Le lendemain de l’annonce de mon titre de Meilleur joueur du monde FIH. Le championnat est terminé depuis le mois de mai et c’est totalement aberrant de remettre ce trophée au mois de mars de l’année suivante. Je ne comprends pas l’objectif de la Fédération en agissant de la sorte. Il y a tout de même un minimum de respect à avoir. Mais au final, ce n’est pas très grave. Je suis même soulagé de ne pas être nominé car de toutes manière je termine, souvent, deuxième lors de la cérémonie des Sticks d’or. (Rires) »

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