Un avril noir pour le Waterloo Ducks

Alors que les joueurs de Waterloo avaient parfaitement négocié la trêve hivernale et qu’ils avaient impressionné depuis la reprise de la compétition au mois de février (avec un succès convaincant à domicile face au Dragons), ils viennent de vivre un mois d’avril totalement cauchemardesque avec seulement deux points récoltés en quatre rencontres (défaites face à l’Herakles puis, à domicile, devant le Daring, avant deux partages). Un bilan chiffré totalement insuffisant pour un candidat affiché au titre qui n’a plus gagné depuis le 19 mars dernier.

Face au Beerschot, le Watducks a mené deux fois au score (2-4 puis 4-5 à deux minutes du coup de sifflet final) mais n’est pas parvenu à conserver son avantage au marquoir. De quoi énerver Xavier De Greve, le coach brabançon. « Je suis très fâché. Nous ne devons jamais perdre ce match surtout en menant à la marque. Nous avons voulu jouer et tester certaines choses mais nous avons perdu par manque d’engagement défensif. Alors, je préfère évidemment que cela arrive aujourd’hui et pas face au Léopold, dimanche prochain. Mais il faudra clairement changer de mentalité et notre engagement au moment d’aborder les playoffs. »

Il faudra donc changer impérativement de mentalité durant ces prochaines semaines pour espérer jouer les premiers rôles durant la dernière ligne droite de la compétition comme le confirme le T1 du Watducks. « Je l’ai ressenti une nouvelle fois face au Beerschot. Je pense que le problème de l’équipe actuellement, c’est le challenge ou l’adversaire qui est en face. Nous sommes venus disputer ce duel en se disant que cela allait bien se passer. C’est un manque de motivation flagrant. Nous avons laissé passer notre chance d’affronter l’Herakles. Maintenant, nous devrons nous battre face au Dragons. Mais nous allons travailler solidement sur l’engagement durant ces prochains jours. Il y a clairement un manque de sérénité dans le groupe. Toutefois, je suis persuadé que le groupe va passer en mode playoffs. Cela va changer la donne. Même si certains jeunes seront sous pression, les cadres vont élever le niveau de l’équipe. L’adrénaline va monter et nous serons au point pour le rendez-vous des demi-finales. »

Mais une solide tuile risque de s’abattre sur le groupe. En effet, c’est du bord de la touche que John-John Dohmen a assisté au partage de ses partenaires en raison d’une blessure. Une blessure qui risque de le priver des playoffs. « Je me suis blessé à l’entraînement vendredi soir. J’ai ressenti une gêne aux ischios et j’ai immédiatement compris qu’il fallait que je m’arrête. Mais, il me semble que cela va déjà un peu mieux. Je n’ai plus mal en marchant. Toutefois, je passerai une échographie mardi afin de déterminer la gravité de la blessure. Pour le moment, on ne peut donc pas encore dire combien de temps je serai absent des terrains. Cette indisponibilité peut varier de dix jours à un mois. Par contre, ce qui est certain, c’est que je ne disputerai pas la dernière rencontre de championnat face au Léopold, dimanche prochain. J’espère évidemment être de retour au plus vite avec le Watducks pour disputer les playoffs. »

Une éventuelle absence qui pourrait compromettre complètement les chances du Waterloo Ducks en demi-finale. « Je veux d’abord le résultat de l’échographie avant de me prononcer, concluait encore Xavier De Greve. Mais Vincent Hamelynck, mon kiné, est plutôt optimiste en nous espérons que notre capitaine sera de retour sur le terrain à l’occasion de la demi-finale retour. Mais il est évident que l’approche sera totalement différente si nous devons nous passer de John-John pour les demis ou la finale. »

De quoi compliquer encore un peu plus la tâche des Brabançons, en cette fin avril, ou durant le mois de mai…

Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 24 avril 2017.

Photo : Marc Lequint.

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