Anouk Raes : « La passion du hockey reste toujours intacte ! »

Quelques heures après avoir reçu son Stick d’Or, Anouk Raes (26 ans) a été l’une des principales artisanes du large succès du Pingouin face au White Star (5-0). La milieu de terrain des Red Panthers a logiquement été récompensée après une magnifique saison lors de laquelle, elle a, encore, prouvé toute son importance dans le dispositif nivellois et en l’équipe nationale. Un trophée qui a pourtant surpris la joueuse qui ne pensait clairement pas s’imposer face à Barbara Nelen et Stéphanie De Groof.

Anouk, tu pensais avoir ta chance face à tes deux coéquipières en équipe nationale ?
« Non, c’était clairement une surprise. J’étais en compétitions avec deux terribles joueuses. Mais, c’est vrai que cette année, je pensais tout de même que j’avais toutes mes chances. »

Tu te rends compte de l’impact important que tu as pris dans le jeu que ce soit au Pingouin ou avec les Red Panthers ?
« Je ne dirai pas cela comme cela. Mais c’est clair que j’ai gagné en maturité sur le terrain. Et ça fait du bien. Je gère mieux mes qualités et mes défauts. Je me connais beaucoup mieux et c’est vrai que cela change un peu la donne. »

Ce trophée est aussi, et surtout, une récompense pour tous les sacrifices de ces dernières années ?
« C’est évident. Cela fait très plaisir. C’est un moment où l’on peut se poser et faire un état des lieux. C’est pour cela que je joue aussi au hockey. Recevoir une telle récompense, c’est aussi un petit plus qui apporte beaucoup de plaisir. »

Tu as parfois des petits coups de mou ou la motivation reste toujours intacte ?
« J’éprouve toujours beaucoup de plaisir à jouer. Mais c’est vrai qu’il ne faut pas se le cacher, il y a parfois des moments plus difficiles, mais que ce soit à 18 ou 26 ans ! Il y a des moments où l’on souhaiterait se poser un peu plus et ce n’est pas toujours possible. On ressent parfois une certaine overdose et c’est normal. Cela permet de se remettre en question et se remotiver. La passion du hockey est toujours intacte et permet toujours de dépasser ces petits moments de flottement. »

Tu as insisté durant la Cérémonie, vendredi, sur le fait que le Pingouin était le club de ton cœur et que tu terminerais ta carrière là-bas sans tenter l’aventure aux Pays-Bas, par exemple ?
« Tout à fait. Tant que le club me convient, je ne vois pourquoi j’irai tenter une expérience ailleurs. C’est évident que le niveau aux Pays-Bas, c’est encore autre chose que le championnat de Belgique. Mais il y a une part de plaisir qui reste très importante dans mon développement. J’ai trouvé un équilibre qui me convient parfaitement, ici. Je me sens bien à Nivelles même si je sais que je dois rester vigilante en étant très exigeante avec moi pour continuer à évoluer. »

Quelle est encore ta marge de progression ?
« Physiquement, je peux encore beaucoup évoluer. Tout le monde parle de moi en disant que je suis infatigable, et ce n’est pas totalement vrai (Rires). Mais dans la puissance et l’explosivité, il y a encore de la marge même si ce sont deux domaines qui  ne sont pas évident à travailler C’est clairement là que je dois aller chercher les petits pourcents que je suis capable de grappiller en plus. »

Laurent Toussaint

Photo : Marc Lequint

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